Constat n Le siège du Fgcmpi est situé à Saïd-Hamdine dans la commune de Bir- Mourad-Raïs. M. Dahel, DG du Fonds de garantie et de caution mutuelle de la promotion immobilière, et la chargée de communication, Mme Mostefaï, visiblement très affectés par les scandales qui éclaboussent le secteur de la promotion immobilière, nous ont reçus sans protocole. A évoquer les noms de certains promoteurs, M. Dahel affiche dégoût et amertume. Il se rappelle le premier jour où est venu M. Belkadi de l'Epsi El-Bordj pour prendre part à la création du Fonds. «C'était en 2000. Je me souviens bien, il était venu en taxi !.» «J'en ai vu de toutes les couleurs. J'ai eu affaire même à des promoteurs qui nous demandaient des documents et lorsqu'on leur demandait le numéro du fax de leur entreprise, ils nous donnaient celui d'un taxiphone», ironise M. Dahel. «Ces faux promoteurs ont ruiné des familles entières. Ils ont rendu malades des centaines d'Algériennes et d'Algériens», a déclaré M. Dahel. «Je ne peux pas oublier le malheur de cette vieille vendeuse de galettes escroquée par un pseudopromoteur. Elle a travaillé dur. Durant 15 ans, elle a vendu de la galette. Elle a économisé 720 000 DA qu'un promoteur véreux lui a « volés», se souvient le DG du Fonds qui a regretté au passage la publicité mensongère, un moyen qu'utilisent des promoteurs pour appâter les futures victimes. «Il y a le problème de la loi sur la publicité. Il faut un texte qui obligerait le promoteur immobilier a passé son annonce dans les journaux par le biais du Fonds», a suggéré M. Dahel. «Le 27 novembre 2005, le Fonds a publié un communiqué dans un journal mettant en garde les acquéreurs sur le promoteur Belkadi, le 29 du même mois, il publie, dans le même journal, des avis pour vendre des logements», a regretté M. Dahel. Avec la crise du logement, explique notre interlocuteur, l'Algérien est livré à toutes les spéculations. «Le citoyen doit connaître ses droits, d'autant plus que nous n'avons pas la culture du respect des textes. On doit travailler sur cette culture», a expliqué M. Dahel. Le DG du Fonds s'interroge sur le fait d'avoir laissé des promoteurs véreux construire des centaines de logements pour procéder à leur démolition ? Notre interlocuteur précisera que dans le cas du promoteur Epsi El-Bordj, le Fonds a déposé une plainte contre lui, en 2004, au niveau du tribunal de Bir-Mourad-Raïs pour usurpation de qualité et tromperie en vue d'escroquerie. L'affaire est toujours pendante !