Coutumes n La Fête sera l?occasion de débattre des opportunités de valorisation de l?oléiculture. C?est le moment d?établir un réseau commercial de l?huile vierge. La dixième édition de la Fête de l?olive s?est ouverte, hier, à la maison de la culture de Béjaïa. Cette manifestation sera consacrée essentiellement aux moyens d?assurer la pérennité de la filière oléicole dans la région. Plus de 4 500 exposants venus de Kabylie sont présents à ce rendez-vous, qui se veut un espace d?échange, mais aussi de vente. Cette fête constitue également une opportunité pour sensibiliser les paysans autour de la protection et de la sauvegarde des oliveraies, notamment par la lutte permanente contre certaines menaces dont la mouche de l?olive, les intempéries ou l?agression des étourneaux. Pour la Chambre d?agriculture et l?Association des oléiculteurs, il s?agit principalement de saisir l?opportunité de sensibiliser les exploitants sur une multitude de thèmes qui conditionnent fortement le développement de l?oléiculture dans la région. Parmi eux, figurent l?organisation et la structuration de la profession, dont la carence est source de difficultés. L?absence d?un groupement d?intérêt commun, d?une coopérative et d?un office de commercialisation a eu pour conséquence de réduire les efforts visant la construction de réseaux commerciaux viables ou la labellisation des produits du terroir, qu?il s?agisse de l?olive ou de l?huile vierge. Sur les 4 500 exploitants, la majorité privilégie la méthode de vente par colportage, mais se plaint en même temps de disposer de stocks excédentaires invendus, dont certains datent des campagnes 2003 et 2004. «Durant l?année 2005, la Chambre nationale d'agriculture a fait une sollicitation pour collecter quelque 300 000 litres d?huile à travers les wilayas de Béjaïa, de Tizi Ouzou et de Bouira pour éponger les réserves invendues, en vain ; il n?y a pas eu de répondant», a déploré M. Oussalah, le président de la Chambre d'agriculture.