Durant les années 1970 et 1980, périodes de pénuries à répétition, les autorités, résignées, faisaient souvent appel, à l?approche des fêtes, aux importations pour compenser la faible performance de l?agriculture et contrecarrer les agissements des gros maquignons qui, déjà, faisaient flamber les prix. Mais l?importation de ces produits, provenant plus particulièrement de l?Europe, a été interrompue en 1996 avec l?apparition de la maladie de la vache folle. Une restriction qui a largement concouru à maintenir les prix de la viande à un seuil scandaleux jusqu'à la fin de l?année 2004, où l'importation de viandes rouges fraîches a été permise en application d'une décision gouvernementale levant l'embargo en vigueur. Il faut savoir que les besoins annuels du marché national en viandes rouges (fraîche, congelée et de transformation) s'élèvent à 320 000 tonnes dont 50 000 à 55 000 sont importées. Par ailleurs, la liberté de commerce a été à l?origine de la naissance d?un extraordinaire marché informel, dont l?influence sur la baisse des prix d?une large variété d?articles ne peut être démentie. Elle a commencé à se traduire, en raison des importations importantes de produits carnés congelés à partir de Nouvelle-Zélande et de certains marchés sud-américains, par des incidences sur les prix des viandes locales qui ont accusé une sensible baisse, mais qui restent malheureusement bien au-dessus du pouvoir d?achat de nombreux Algériens.