Résumé de la 33e partie n Décidée de résoudre le mystère, Alvirah passe devant le Carnegie Hall, et reconnaît Sondra sur une affiche. La jeune femme constitue un des «plus» de l?énigme. Quand elle était toute petite, Stellina avait demandé à Nonna pourquoi elle n'avait pas de maman comme les autres enfants. Nonna avait répondu que sa maman était tombée très malade et qu'elle avait dû se faire soigner en Californie en la laissant à son papa. Nonna avait ajouté qu'elle avait eu beaucoup de chagrin de la quitter, mais qu'elle avait promis de revenir un jour si elle allait mieux. Mais il était possible aussi que ce jour n'arrive jamais et que Dieu l'ait rappelée à Lui. C'était ce que disait Nonna. Ensuite, lorsque Stellina était entrée à l'école maternelle, Nonna lui avait montré le calice d'argent qu'elle avait trouvé dans l?armoire de papa, expliquant que c?était un oncle, un prêtre, qui l?avait donné à sa maman et qu?elle l?avait laissé ici à l?intention de sa petite fille. Nonna avait ajouté que ce vase avait servi à célébrer la messe et qu?il était béni. Le vase était alors devenu une sorte de talisman pour Stellina. Parfois, au moment de s'endormir, quand elle pensait à sa maman, souhaitant de toutes ses forces qu'elle revienne, elle demandait à Nonna si elle pouvait prendre le vase dans ses mains. Nonna la taquinait. «Les bébés ne réclament plus de doudou pour dormir, Stellina. Et toi qui es grande et qui vas à l'école, voilà que tu en veux un.» Mais elle souriait et lui donnait toujours la permission de garder le vase avec elle. Tantôt en anglais, tantôt en italien, et souvent dans un mélange des deux langues, elle rassurait la petite fille, le seuI vrai cadeau que son neveu lui eût jamais fait. «Ah, bambina, murmurait-elle, je m'occuperai toujours de toi.» Stellina n'avait pas dit que lorsqu'elle refermait ses doigts sur le vase elle avait l'impression de sentir la main de sa maman. Le dimanche après-midi, alors qu'elle regardait Nonna coudre le voile bleu qu'elle porterait pour le spectacle de Noël, Stellina eut une idée. Puisqu'elle allait jouer le rôle de la Sainte Vierge, elle demanderait à Nonna l'autorisation d'emporter le vase à la fête et d'en faire cadeau à l'Enfant Jésus. Nonna protesta. «Oh non, ma petite fille, on pourrait le perdre, et puis la Vierge Marie n'avait pas d'objet en argent à offrir à Jésus. Ce ne serait pas convenable.» Stellina n'insista pas, mais elle savait qu'il lui fallait trouver un moyen d'apporter le vase à l'étable. Elle savait exactement la prière qu'elle formulerait au moment où elle l'offrirait : «Si maman est toujours malade, faites qu'elle guérisse et, s'il vous plaît, dites-lui de venir me voir, juste une fois.» Au poste de police du 24e district de Manhattan, l'inspecteur Joe Tracy apprit avec un vif intérêt que Lenny Centino avait refait surface. Il n'avait pas oublié l'enquête qu'il avait lui-même menée à son sujet quelques années plus tôt. Il n'avait pas pu prouver que Lenny était dans le coup ? une histoire de vente de drogue à des mineurs ? mais il était certain qu'il faisait partie des dealers. Et ensuite le bonhomme s'était volatilisé. Son adjoint lui fit remarquer que le casier de Lenny comportait essentiellement des délits mineurs ? des cambriolages, des bricoles ? mais, pour Tracy, c'était uniquement parce que Lenny ne s'était pas fait prendre. (à suivre...)