Position n Paris a estimé vendredi que l'invitation des responsables du Hamas par Moscou est positive. «C'est une initiative qui a été prise sans concertation avec les partenaires (du Quartette), mais pour autant que nous restions dans le cadre des objectifs et des principes que nous nous sommes fixés, nous estimons que c'est une initiative qui peut contribuer à faire avancer nos positions», a souligné le porte-parole de la République française lors d'un point de presse. Il a souligné que la France partage avec la Russie le principe d'amener le mouvement Hamas vers des positions permettant d'atteindre l'objectif de «deux Etats vivant en paix et en sécurité». Le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, a affirmé, vendredi, que son mouvement ne pouvait pas reconnaître l?existence d?un État israélien, dans une interview à la radio française Radio France internationale (RFI). «Notre expérience est amère et nous ne pouvons pas avancer d'un pas ou faire des propositions, avant de voir ce qu'Israël va faire», a affirmé le dirigeant islamiste. «La reconnaissance d'Israël a longtemps été débattue et n'a donné aucun résultat parce qu'Israël n'a rien fait», a constaté M. Mechaal. «L'Autorité palestinienne a reconnu Israël mais qu'a fait Israël ? Dans leurs sommets, les Etats arabes ont reconnu Israël, qu'est ce que ça a changé ? Toutes les propositions qui leur ont été faites ? la dernière étant la feuille de route ? n'ont rien donné», ajoute-t-il. «Qu'a fait l'administration américaine ? Qu'a fait la communauté internationale pour mettre la pression sur Israël pour qu'il respecte les engagements qu'il a signés : Oslo, la feuille de route ?», s'est-il demandé. Côté israélien, c?est l?indignation après l'invitation adressée au Hamas par le président russe, Vladimir Poutine, qualifiant cette initiative de «coup de couteau dans le dos». Des ministres, des hauts responsables et des dirigeants politiques ont exprimé leur amertume. Fait nouveau à Washington, le département d?Etat a adouci nettement le ton par rapport à la veille en jugeant «souveraine» la décision de Moscou de recevoir le mouvement palestinien Hamas, a déclaré vendredi le département d'Etat. Par ailleurs, le secrétaire général de l'Otan, Jaap de Hoop Scheffer, a exclu vendredi toute possibilité que l'alliance militaire occidentale puisse avoir des «contacts» avec le groupe de résistance palestinien Hamas. «Il est hors de question qu'il y ait des contacts avec le Hamas», a lancé M. De Hoop Scheffer devant les journalistes, en marge d'une réunion des ministres de la Défense de l'Otan à Taormina, en Sicile.