Rapidement et insidieusement, ces jeux se sont installés dans notre société absorbant totalement une partie de nos enfants, ceux vivant dans les villes principalement. Si les spécialistes s?accordent sur le fait que ces jeux ne sont pas un danger en soi, la dépendance qu?ils créent est assimilée à une forme de toxicomanie qu?il faut traiter. Depuis quelque temps, les jeux vidéo sont devenus l?une des principales occupations des jeunes et moins jeunes. La dépendance à ces jeux a pris des formes de «toxicomanie» et le phénomène prend de l?ampleur au sein de la société algérienne. Les parents s?alarment, mais sont impuissants devant l?enfermement de leurs enfants, dans une bulle inaccessible pour eux. Du côté des spécialistes, la consultation est recommandée en cas d?excès. Il faut dire que le phénomène est urbain et masculin. Les plus initiés se rendent dans des cybercafés ou des cybergames. Les premiers nécessitent un matériel approprié et la fréquentation y est moindre, les tarifs sont de 60 DA l?heure avant 22h et 40 DA au-delà. En revanche, les cybergames connaissent une plus grande affluence et la tranche d?âge se situe entre 6 et 45 ans, voire plus. Les tarifs proposés sont de 80 DA l?heure pour deux personnes. Les jeux les plus prisés sont des jeux de football à 95 %, des courses de voitures et de motos ainsi que les Conterstrike (jeux d?action) (5%) et enfin le Grand Taft auto (1%). Il s?agit d?un jeu de vol de voitures. Ce commerce, de l?avis des professionnels, n?est pas très lucratif. La plupart exercent au noir, faute d?agrément dû à la lenteur de l?administration, dénoncent-ils. Un cyber-game fait une recette mensuelle de 50 000 DA au minimum, avec des charges évaluées à 20 000 DA.