Cas n Faïza est mère de deux garçons, l?aîné a 10 ans et le cadet 7. Ses enfants possèdent toutes sortes de jeux vidéo. Elle raconte comment ses enfants sont devenus accro à ces jeux : «Tout a commencé lorsque nous avons offert à notre fils aîné une game-boy. Il a commencé à y jouer raisonnablement, lorsqu?il n?avait pas classe ou pendant les vacances. Parallèlement, nous lui avons acheté une play-station, car nous voulions qu?il change de centre d?intérêt et qu?il évolue d?autant plus qu?il le réclamait. Lorsque son jeune frère a commencé à prendre conscience de ces jeux et à s?y intéresser de très près, nous lui avons acheté une game-boy personnelle car il partageait celle de son frère et souvent cela provoquait des bagarres entre eux. Quelque temps plus tard, la Game-cube a fait son apparition et les enfants en parlaient à l?école. Donc mon fils aîné en voulait une pour son anniversaire. Il l?a eue. Nous ne nous sommes jamais inquiétés, mon époux et moi, de la place qu?occupaient ces jeux dans la vie de nos enfants d?autant plus qu?ils pratiquent des sports, ils sortent chaque week-end, ils vont au moins une fois par mois au cinéma. De plus, lorsqu?ils abusaient de ces jeux, nous les punissions en les privant, mais ils ont commencé par surfer sur le net pour en jouer. Aujourd?hui, ces jeux sont devenus leur principale activité, malgré tous les autres jeux qu?ils possèdent, des jeux de société, de stratégie ainsi que des jeux instructifs avec lesquels ils jouent de temps en temps. Mais le pire c?est que mon aîné présente des symptômes inquiétants. Il est devenu très agressif, il n?écoute plus ce qu?on lui dit, il s?est déconcentré avec le temps notamment dans ses études, d?ailleurs ses derniers résultats l?attestent. Il va jusqu?à renoncer aux sorties lorsqu?il ne peut pas prendre au moins sa game-boy avec lui. Il s?ennuie très vite de tout sauf de ces jeux. Une fois je l?ai surpris à deux heures du matin dans la pièce où est installé le micro-ordinateur, il jouait à un jeu interdit aux moins de 12 ans. Ce n?est pas tout, la nuit, il ne dort pas sans un adulte à ses côtés. Il raconte que des monstres l?agressent dans son sommeil. En fait, ce sont les personnages de ces jeux qui le hantent la nuit. Il ne parle que de combats, d?armes et de mort. J?ai fini par lui interdire le net». Cette mère alarmée ne s?arrête pas là car elle fait le constat : «J?ai l?impression que mon enfant se renferme sur lui-même et sa relation avec les adultes devient de plus en plus complexe. J?ai peur qu?à un moment, il ne fasse plus la différence entre le monde réel et le monde virtuel. Il est suivi par une psychologue, mais je crois qu?elle ne fait pas cas de cet état de fait. Pour elle le jeu est fondamental. Il ne contrôle plus rien autour de lui, même son vocabulaire laisse à désirer».