Déficit n Dans la wilaya de Tizi Ouzou, il n'existe pas de centres médicaux pour la prise en charge et le suivi du toxicomane. Celui-ci est, de ce fait, orienté vers l'hôpital psychiatrique Fernane-Hanafi d'Oued Aïssi. Or, de l'avis d'un psychiatre, le Dr Ziri, les toxicomanes refusent d'être suivis dans cet établissement. Leur argument principal : «Nous ne sommes pas des fous pour être internés dans un hôpital psychiatrique.» Les cas qui nécessitent une prise en charge plus spécialisée pour une cure de désintoxication sont orientés vers les centres d'Alger et de Blida. L'absence de ce genre d'établissement dans la wilaya de Tizi Ouzou handicape toute initiative de lutte contre la consommation de drogue. Le ministère de la Santé s'est penché sur le problème et a inscrit, au profit de la région, un projet de «centre intermédical de soins aux toxicomanes». Celui-ci sera doté d'une équipe pluridisciplinaire pour les consultations hospitalières des cas d'anxiété, d'angoisse? qui sera appuyée de professionnels. Contactée par nos soins pour avoir plus d'informations sur ce projet, la direction de la santé s'est avérée indisponible. A chacun de nos appels ou de nos déplacements à la direction de santé de la wilaya, on nous répond que seul le directeur est habilité à communiquer ce genre d'informations ; ce dernier, selon le secrétariat, était, à chacune de nos sollicitations, porté aux abonnés absents. Nous avons toutefois pu savoir qu'actuellement, le projet est à l'étude et que la prospection a été lancée pour le choix de son implantation. Le Dr Ziri nous dira à ce propos : «Nous avons voulu réaliser ce centre au niveau de l'EHS de Oued Aïssi, mais nous savons que les toxicomanes n'aiment pas être pris en charge au niveau d'un établissement psychiatrique.» Notre interlocuteur nous informe que les wilayas, qui ont vu la réalisation d'un tel centre intermédical de soins aux toxicomanes, sont Sétif, Annaba et El-Oued qui viennent donc s'ajouter à ceux d'Alger et de Blida, en sus d'autres centres qui sont en projet, ce qui permettra la mise en place d'un réseau de centres de soins aux toxicomanes.