Résumé de la 3e partie n Dans le désert où sa caravane l?a laissée, Daya découvre une grotte qui sert de réserve à quelques tribus de la région. Elle prend goût à la solitude et ne cherche plus à retrouver le monde des hommes. D?ailleurs, elle ne sort de la grotte que pour aller puiser l?eau dont elle a besoin. La nuit, il arrive que des nomades, passant par là, aperçoivent le feu qui brûle dans la grotte. Ils sont alors pris de frayeur, croyant que l?endroit est habité par quelque démon. Daya peut être ainsi tranquille, on ne viendra pas la déranger ! A quelque temps de là, un saint personnage, voyageant avec son esclave noir, Sidi Bou-Gdemma, passe dans la région. Le voyage a été long et pénible et la nuit commence à tomber. «Arrêtons-nous», dit-il à son esclave. Il choisit une colline ? celle-là même, dit la tradition, où il édifiera plus tard sa mosquée ?, comme lieu du bivouac. «Sur la colline, dit-il à son esclave, nous serons en sécurité.» L?esclave plante la tente et Sidi Bou-Gdemma peut enfin se délasser, tandis que l?esclave prépare du thé. Or, de la colline, on aperçoit la grotte où réside Daya. Le saint ignore, bien entendu, que dans l?une de ces cavernes se trouve une belle femme qui vit dans la solitude. Elle n?a pas choisi d?être là puisqu?elle a été abandonnée par sa caravane, mais elle a fini par s?habituer à sa grotte et elle y vit, coupée du monde. Cependant, la nuit étant tombée, la jeune femme s?est levée et a allumé un feu. Elle s?y réchauffera et elle tiendra éloignées les bêtes du désert. L?esclave de Sidi Gdemma aperçoit la flamme qui brille dans l?obscurité et court alerter son maître : «Sidi, sidi, il y a quelqu?un dans les rochers ! ? Quelqu?un ? dit le saint avec surprise, on m?a dit qu?il n?y avait personne par ici? Tu t?es sûrement trompé ! ? J?ai vu un feu maître ! ? Allons, je vais aller voir moi-même.» Il sort et aperçoit la flamme. Le saint est perplexe. «Qui peut bien vivre par ici ? Homme ou djinn, je veux le savoir !» Le mot «djinn» plonge aussitôt l?esclave dans un grand émoi. «C?est sans doute un djinn, maître? On sait qu?ils hantent les déserts et les grottes, ils sont les seuls à pouvoir vivre dans la solitude ! ? Allons, dit le saint, tu vas te rendre dans cette grotte et voir ce qu?il en est !» L?esclave prend peur. «Je crains qu?il ne s?agisse d?un djinn ! ? Tu n?as rien à craindre, ce n?est sans doute qu?un un voyageur qui fait une halte comme nous, il viendra nous rejoindre !» Le Noir, ne pouvant désobéir à son maître, se lève et, tremblant de peur, prend la direction de la grotte. (à suivre...)