Résumé de la 19 e partie n Daya, abandonnée par sa caravane dans le désert, trouve refuge dans une grotte pleine de provisions. Elle l'aménage et décide d'y vivre. Elle prend goût à la solitude. Après avoir cherché à réintégrer le monde des hommes, elle ne cherche plus à le retrouver. Elle l'a bien connu ce monde, pour y avoir vécu toute sa vie ! Elle connaît ses servitudes, ses hypocrisies.... Aujourd'hui, elle soupçonne même que les hommes avec qui elle voyageait l'ont abandonnée à dessein, la vouant à une mort certaine ! Ici, dans le désert, Dieu, qui pourvoit aux besoins de ses créatures, ne l'a pas abandonnée. Il l'a mise sur la piste de cette grotte qui contient des provisions en abondance. Elle pourra y vivre longtemps sans avoir faim ! D'ailleurs, elle ne sort de la grotte que pour aller puiser l'eau dont elle a besoin. Elle mange les biens, dont Dieu l'a comblée, et elle passe son temps à prier et à invoquer humblement Dieu. La nuit, elle allume un grand feu, pour se chauffer et pour éloigner les fauves. Ainsi, des nomades, passant par là, ont aperçu le feu dans la grotte. Ils sont alors pris de frayeur, croyant que l'endroit est habité par quelque démon. «Les djinns hantent cette montagne !» Daya peut être ainsi tranquille, on ne viendra pas la déranger ! Quelque temps après, un saint personnage, voyageant avec son esclave noir, Sidi Bou-Gdemma, passe dans la région. Le voyage a été long et pénible et la nuit commence à tomber. L'esclave demande à son maître. — sidi, faut-il continuer ? — tu es fatigué ? — oui… et puis, il ne convient pas de voyager la nuit ! — Tu as raison, arrêtons-nous. Il choisit une colline (celle-là même, dit la tradition, où il édifiera plus tard sa mosquée) et la choisit comme lieu du bivouac. — sur la colline, dit-il à son esclave, nous serons en sécurité. L'esclave plante la tente et Sidi Bou-Gdemma peut enfin se délasser. — prépare-nous à manger, dit-il à son esclave. L'esclave allume un feu, puis tire les provisions du sac. Or, de la colline, on aperçoit la grotte où réside Daya. Le saint ignore, bien entendu, que dans l'une de ces cavernes se trouve une belle femme, qui vit dans la solitude. Elle n'a pas choisi d'être là, puisqu'elle a été abandonnée par sa caravane, mais elle a fini par s'habituer à sa grotte et elle y vit, coupée du monde. Cependant, la nuit étant tombée, la jeune femme s'est levée et a allumé le feu. Elle s'y réchauffera et tiendra éloignées les bêtes du désert. Daya, elle aussi, ignore qu'il y a, en contrebas de sa grotte, deux voyageurs, qui bivouaquent, autrement elle n'aurait pas allumé son feu ! Plutôt le froid que la compagnie des hommes (à suivre...)