Résumé de la 4e partie n Dans le désert où il fait halte, Sidi Bou-Gdemma aperçoit la lueur d?un feu brûlant dans une grotte. Il charge son esclave d?aller voir de quoi il s?agit. Arrivé devant la grotte, l?esclave s?arrête. Le feu, qu?on aperçoit tout petit de loin, jette des flammes effrayantes et crépite en faisant un bruit d?enfer. C?est un grand feu et on ne sait pas qui l?a allumé. L?esclave s?approche et, en avançant la tête, tente de voir s?il n?y a pas quelqu?un devant le feu. Mais il n?y a personne ! Il est tenté de revenir sur ses pas et de dire à son maître qu?il n?a rien vu, ou alors que le lieu est hanté, mais il n?ose pas mentir au saint qui, s?il s?en aperçoit, pourrait lui lancer une imprécation. Il fait un pas en avant puis recule. «Allons, se dit-il, il faut voir qui est dans cette grotte !» Mais la peur est trop grande pour qu?il ose entrer dans la caverne. Alors, il décide d?agir de loin. «Hé, crie-t-il, il y a quelqu?un dans la caverne ?» Le cri lancé, il recule. A l?intérieur, l?appel tire Daya de sa rêverie. Mais elle n?est pas sûre qu?on ait vraiment crié. Que de fois le vent et son imagination lui ont joué des tours. Elle sort, croyant avoir entendu des voix, mais elle ne voit personne à l?horizon et elle doit retourner dans la grotte, déçue. «J?ai demandé s?il y avait quelqu?un dans la grotte !» reprend l?esclave, en criant plus fort que la première fois. Daya se redresse : on a bien lancé un cri. Elle se précipite à l?entrée de la grotte, sans oser sortir. «Oui, dit-elle, il y a quelqu?un !» Elle cherche à voir qui a parlé, mais elle n?aperçoit personne, l?esclave s?étant retiré prudemment derrière les rochers. «C?est une voix de femme, pense-t-il, mais est-ce réellement un être humain qui se tient dans cette grotte ?» «Qui es-tu ? demande-t-il de nouveau, un être humain ou un djinn ? Mon maître, Sidi Bou-Gdemma, m?a demandé de venir voir qui vit dans cette grotte.» Daya sort de la grotte. «Je suis un être humain», dit-elle. L?esclave sort la tête et voit la jeune femme. Elle est si belle que le pauvre homme se demande si elle ne lui a pas menti. Une beauté pareille, ça ne peut-être qu?une djennia, un djinn au féminin ! «Tu es sûre que tu es une femme ? demande-t-il. ? Oui, dit-elle, va le dire à ton maître. Et s?il te demande comment je me suis retrouvée ici, dis-lui que j?ai été abandonnée par la caravane avec laquelle je voyageais !» L?esclave se retire. (à suivre...)