Prévention n La cellule de veille et de suivi de la grippe aviaire de la wilaya de Tizi Ouzou a effectué treize prélèvements sur des oiseaux migrateurs trouvés morts dans différentes localités de la circonscription. Le dernier prélèvement s?est effectué, avant-hier (dimanche), sur un oiseau découvert mort dans la région de Fréha. Si les 3 derniers prélèvements sont en cours d?analyse, les 10 premiers se sont tous avérés négatifs, nous a appris, hier, l'inspecteur vétérinaire de la wilaya, M. Abtout, qui a bien voulu nous recevoir. Celui-ci nous a rappelé toutes les mesures prises dans le cadre du dispositif de prévention contre la grippe aviaire, une campagne d'information et de formation des vétérinaires en particulier, et des personnels de l'agriculture en général, a été menée au niveau de l'ensemble des subdivisions agricoles de la wilaya. «Des regroupements qui ont réuni entre 100 et 200 acteurs de la filière avicole ont eu lieu pour vulgariser les mesures du dispositif de prévention», nous dit M. Abtout qui ajoute que la filière n'est pas organisée au niveau de la wilaya. L'ensemble des concernés ont été touchés par l'intermédiaire des vétérinaires. Le personnel activant dans ladite filière est estimé à 1 180 (entre éleveurs, fabricants d'aliments, propriétaires de couvoirs et d'abattoirs?). La wilaya compte, par ailleurs, un abattoir d'une capacité de 2 400 poulets/heure et de huit tueries d'une capacité de 500 poulets/jour chacune. M. Abtout nous dira que le risque d'apparition de la grippe aviaire ne réside pas dans les grands élevages contrôlés, où la volaille est protégée et n'est pas en contact avec les oiseaux migrateurs. «Le danger est au niveau des petits élevages familiers où les poules sont laissées à l'air libre pouvant ainsi, à tout moment, être en contact avec un oiseau contaminé», insiste l'inspecteur vétérinaire. En effet, en Kabylie, notamment au niveau des villages, nombreuses sont les ménagères qui élèvent des poules pour avoir régulièrement des ?ufs. Ces volailles se baladent à leur gré dans le jardin ou dans le village du côté des dépotoirs en quête de pitance et c'est là où viennent les autres oiseaux. Que propose l'inspection vétérinaire aux familles ? M. Abtout nous dira qu'il n'y a que 2 solutions, soit on égorge les poulets, soit on les met dans une structure à l'abri de tout contact avec les oiseaux migrateurs. Par ailleurs, notre interlocuteur tient à mettre en garde contre l'achat de poulet provenant d'abattoirs clandestins. «Ceux provenant d'abattoirs ou tueries contrôlés sont reconnaissables, ils sont éviscérés, emballés et portent une étiquette avec le cachet de l'abattoir d'où ils proviennent. Les poulets vendus avec les pattes et qui ne sont pas vidés ne sont pas contrôlés, le consommateur doit donc les éviter.» Notons enfin que l'inspection vétérinaire de la wilaya de Tizi Ouzou prépare une campagne de vulgarisation au niveau des mosquées et des écoles pour sensibiliser les citoyens sur la grippe aviaire «pour peu qu'on nous facilite l'accès à ces établissements», souligne notre interlocuteur.