L'inspecteur vétérinaire de la wilaya d'Alger, Yahia Naoui, a réagi à l'article publié dans notre édition d'hier sur la mort d'une douzaine de dindes dans la commune de Ouled Chebel, dans la circonscription de Birtouta : “Les dépouilles de six dindes ont été retrouvées mortes dans une décharge sauvage de la commune d'Ouled Chebel (Birtouta), dans la wilaya d'Alger”, a-t-il indiqué dans une déclaration à l'Agence presse service (APS). Expliquant que les dindes étaient “en état de décomposition”, l'inspecteur vétérinaire a précisé qu'“aucun prélèvement n'a été possible”, ajoutant que sur les 160 cas de prélèvement effectués jusqu'a présent dans la wilaya d'Alger, aucun cas de grippe aviaire n'a été diagnostiqué. Le ministre de l'Agriculture, Saïd Barkat a, quant à lui, noté hier à l'occasion d'une réunion au ministère que “l'installation d'une commission nationale de veille, de suivi et de lutte contre la grippe aviaire avec des commissions de wilaya a pour objectif de mettre en œuvre le plan national d'intervention intersectoriel et d'assurer la coordination entre les différents secteurs et les institutions impliqués dans l'exécution de ce plan”. Affirmant qu'“aucun cas de grippe aviaire n'a été diagnostiqué en Algérie”, Saïd Barkat a souligné que “la consommation des viandes blanches et des œufs ne constitue aucun risque pour la santé”, précisant que “notre pays est indemne de cette maladie”. “Les citoyens seraient informés de tous les développements qui interviendraient dans notre pays”, a-t-il encore ajouté. Le ministre rappellera à ce propos que “les premières mesures de prévention et de surveillance ont été prises, dès l'année 2003, avec l'apparition de la maladie aux Pays-Bas et en Allemagne, et ce, par l'interdiction de toute importation d'intrants avicoles ou de produits d'origine aviaire, à partir de ces pays”. L'Algérie, dit-il, avait décidé également “l'interdiction, depuis mars 2005, de toute importation d'oiseaux exotiques, quel que soit le pays de provenance”. Le ministre a aussi parlé de la mise en place d'un dispositif de “surveillance active” dans les zones humides par l'observation des mouvements des migrateurs, la capture et le prélèvement sanguin chez les oiseaux sauvages pour la recherche du virus. “Cette surveillance active a été notamment renforcée et élargie aux volailles domestiques se trouvant à l'intérieur et autour des zones humides”. “Près de 1 000 prélèvements ont été effectués à ce jour, et les résultats sont négatifs”, a tenu à souligner Barkat. Il indiquera, en outre, que “les laboratoires vétérinaires ont été mobilisés pour le diagnostic et équipés de même qu'ont été équipées les inspections vétérinaires des wilayas en matériel de protection, de prélèvement et de désinfection”. Tout comme il affirmera que “les collectivités locales ont été instruites pour procéder au recensement exhaustif des élevages de volailles, y compris les types traditionnel et familial, et au confinement obligatoire de tous les élevages”. NADIA MELLAL