Investissement n Le Groupe turc Hayat s?installe en Algérie. Il cible 15% des parts du marché national des détergents. «Nous sommes là pour gagner un pari.» Sûr de lui, Ali Zaybek, coordinateur du groupe turc Hayet international, spécialisé dans les produits d?entretien ménager et les produits d?hygiène corporelle, a tenu, d?emblée, dans une conférence de presse, hier, à l?Hôtel Sofitel, à présenter son équipe comme une équipe qui veut d?abord des résultats. Pour réussir, il faut investir : 40 millions de dollars sont consentis dans un gros projet pour faire de Bingo, le produit vedette du groupe Hayat, la nouvelle coqueluche des foyers algériens. Force, efficacité, très bon rapport qualité-prix sont autant d?arguments à même de permettre aux produits turcs, d?être apprivoisés, tant pour les produits en poudre que liquides. Les couches-culottes, l?autre créneau porteur, seront très prochainement disponibles sur le marché. Le marketing c?est aussi l?arme redoutable de Hayet. Son icône, c?est Salima Souakri, la judoka qui gagne sur le tatami parce qu?elle lave son kimono avec Bingo. Le groupe turc cible, selon son responsable, pas moins de 15% du marché algérien des détergents, dominé jusque-là par un autre étranger, l?Allemand Henkel. «La concurrence s?annonce passionnante», a tenu à préciser le chargé des ventes en Algérie. En termes d?infrastructures, Hayat, dont la société mère basée à Istanbul dispose de plusieurs succursales en Roumanie et en Bulgarie notamment, a installé son usine sur 5 000 m2 en un temps record dans la région de Bouinan (Blida). Quelque 300 véhicules seront disponibles pour assurer la grande distribution et une logistique technico-commerciale lourde pour faire convenablement les affaires dans un marché pisté depuis des années comme l?a si bien évoqué le principal animateur du point de presse, M. Zaybek. Mieux encore, l?entreprise turque compte aussi créer quelque 500 emplois avec l?éventualité d?ouvrir d?autres postes à l?avenir, en fonction des performances réalisées. A terme, Hayet Algérie mettra le cap sur les autres pays de l?Afrique du Nord où la gamme turque, performante et bon marché, est fortement appréciée. Mais d?abord «commençons par plaire aux Algériens», a conclu le conférencier.