Cérémonie n Près d'une cinquantaine de femmes rurales ont participé, mercredi, à la célébration de la Journée mondiale de la femme à la maison de jeunes de la localité. Organisée par la daïra de Sidi Ameur, en collaboration avec l'association Ikram pour la promotion de la femme rurale, cette journée a sorti les femmes de cette zone rurale de leur routine. Certaines ont pu exposer leurs produits réalisés grâce au microcrédit par l'intermédiaire de l'Angem ; d'autres ont parlé de leurs projets dans le même cadre. Madame Fatma Lakfal, 41 ans, a bénéficié du Prêt non remboursable (PNR) de 30 000 DA, ce qui lui a permis d?acheter le matériel et la matière première nécessaire pour la préparation du couscous : «Mais je suis vraiment déçue, car le produit industriel emballé est plus demandé que celui roulé main et je ne sais comment vendre mon stock», se désole-t-elle. Fatma précise qu'elle ne peut vendre son produit que sur commande et cherche de l'aide. Fatima Benifa, 46 ans, a, quant à elle, réalisé des tableaux de peinture à l'huile qui sont accrochés aux murs de la petite maison de jeunes. Analphabète, Fatima est également poètesse ! C'est sa fille qui, sous sa dictée, écrit ses poèmes. Madame Benifa, femme au foyer, autodidacte, a bénéficié du PNR pour réaliser ses tableaux. «Mon rêve a été exaucé enfin : dessiner et exposer. Maintenant, je voudrais pouvoir vendre mes tableaux», dira-t-elle. Mme Benifa se désole de l'absence d'une école pour analphabètes à Nadhor. «Mon mari ne me permet pas de me déplacer hors de Nadhor et je saisis les responsables pour l'ouverture d'une classe chez nous», ajoute-t-elle. Mme Fouzia Rezig, 40 ans, présidente de l'association Ikram pour la promotion de la femme rurale, a, elle-même, bénéficié d'un microcrédit, il y a quelques années, pour l'élevage de brebis. Elle a recruté son mari et ses deux enfants pour l'aider. Analphabète également, Fouzia a appris comment vacciner ses animaux. «Le but de notre association est d'aider la femme rurale. On ne veut pas la faire sortir ou agresser son milieu. Elle peut travailler chez elle tout en aidant son mari ou sa famille et subvenir à ses besoins», précise-t-elle. «Nous avons besoin d'être encouragées et aidées par les responsables et les collectivités locales», ajoute-t-elle. Ces femmes, outre trois enseignantes à la retraite, ont reçu un hommage des membres des collectivités locales présents à leur fête.