Témoignages n «Dans les cités universitaires, la vie n?est pas toujours rose. Les chambres sont trop exiguës et sont parfois occupées par plus de 5 résidentes. Dans certaines cités, le chiffre s?élève à 8 résidentes.» «On ne peut même pas accomplir convenablement la prière, à cause de l?exiguïté des chambres. On souffre vraiment le martyre», déplore une étudiante en 4e année de sociologie, résidant à la cité universitaire de Ben Aknoun. La plupart des étudiantes, poursuit-elle, qui vivent loin de chez elles, pensaient, en arrivant, achever leur cursus dans de bonnes conditions. Hélas, c?est tout à fait le contraire qui se produit. Certaines étudiantes ont fait plus de 8 ans pour obtenir une licence», désignant une étudiante en sociologie. Près d?elle, une autre étudiante, peu loquace, nous déclare avoir passé 10 ans pour son ingéniorat. Cela est dû non pas à son manque d?assiduité, mais, affirme-t-elle, aux «conditions déplorables auxquelles nous faisons, quotidiennement, face dans la cité». «Une chambre destinée à 2 résidentes, en contient plus de 5 !» s?exclame-t-elle. Les témoignages dans ce sens ne manquent pas. Pis encore, enchaîne une autre résidente, les voyous hantent les environs. «A chaque fois que nous sortons faire des emplettes, nous trouvons des fripouilles qui nous intimident. C?est pour ces raisons, aussi, que nous avons toutes les peines du monde à terminer nos études dans le temps requis», regrette-t-elle. Outre les embêtements, il convient de citer, les problèmes, d?ordre organisationnel : «Les sanitaires sont trop sales, l?eau se fait rare dans nos chambres», lance une autre étudiante, en première année interprétariat, qui renchérit, que les rats infestent les pavillons. Ainsi, elles sont exposées à un danger permanent. Par ailleurs, la consistance des repas laisse à désirer. Un point que partagent toutes les étudiantes interrogées. En effet, aucune mesure n?a été prise pour l?amélioration de la restauration.