Record n En l?espace de 9 mois, quatre directeurs se sont succédé à la tête de l?administration de la Résidence universitaire Taleb-Abderrahmane de Ben Aknoun (Ruta). Le directeur actuel, M. Alili, nous a informé que l?année universitaire 2004/2005 était l?une des plus difficiles, en raison des dettes qui ont pesé lourdement sur les responsables. «Ils arrivaient à peine à satisfaire les besoins des 3 500 étudiants hébergés dans cette cité», a-t-il déclaré non sans soulever le problème du manque du personnel. Le premier responsable de la Ruta se vante d'avoir amélioré toutes les conditions depuis sa nomination en avril 2004. Il nous a même brossé un tableau noir de la situation qui a prévalu dans la Ruta avant son arrivée. «Nous n?arrivions pas à travailler sous la pression des étudiants et associations», a-t-il expliqué, évoquant la mauvaise gestion de ses prédécesseurs. Par ailleurs, le directeur nous a indiqué qu?au titre de l?année 2005, plusieurs travaux ont été effectués en vue d?améliorer les conditions de vie des résidents. Il s?agit, en effet, de la réalisation de l?étanchéité pour l?ensemble des pavillons, de l?installation d?un transformateur électrique et de l?équipement de la salle de spectacles. En outre tous les lampadaires ont été réparés et fait l?objet de réfection et d?extension sur les 17 ha sur lesquels s?étend la Ruta. Au titre de l?exercice 2006, notre source dira que la tutelle prévoit l?aménagement et l?entretien de tous les terrains de sport ainsi que le fonctionnement des douches, fermées depuis l?année dernière. M. Alili précisera, en outre, que l?ensemble des ateliers de maintenance est organisé afin de répartir les tâches dans un ordre absolu. Insistant sur le respect de l?hygiène, il faut réunir toutes les conditions pour ouvrir le deuxième restaurant, 450 places, qui a fermé ses portes à cause de l?insalubrité. Seulement «il faut traiter les problèmes en respectant une certaine priorité», a-t-il conclu. En revanche, si pour les responsables tout marche à merveille, il n?en est pas de même pour les étudiants qui confirment que la situation ne s'est guère améliorée. Selon un étudiant interrogé : «La situation va de mal en pis. Pour un simple plat de lentilles, on fait le pied de grue et c'est peu dire».