Résumé de la 2e partie n Le portrait-type d?un dangereux sadique mène vers l?arrestation deColin Stagg, connu par les services de police pour ses convictions bizarroïdes? L'individu est donc mis en garde à vue, non pas pour ses croyances, mas surtout pour le fait qu'il habite à un demi-mile du parc de Wimbledon et qu'il reconnaît s'y être promené le jour de l'agression. Mais il prétend avoir achevé sa promenade à neuf heures trente et être rentré chez lui. Après cette garde à vue, qui dure trois jours, le commissaire principal est intimement persuadé qu'il tient le coupable. Hélas, aucune preuve matérielle ne lui permet de l'inculper. Quant au petit Alex, il en a déjà supporté beaucoup. On lui a montré les photos de dizaines de sadiques, sans résultat, et son père a décidé de l'éloigner de l'enquête sur les conseils d'un médecin psychiatre. Il n'a d'ailleurs pas réagi devant le portrait-robot de l'agresseur qu'on lui a présenté. Alex doit vivre, oublier, le torturer davantage serait criminel. Le père et l'enfant ont disparu tous les deux quelque part en Europe, à l'abri de l'horreur, et à l'abri du tueur aussi. ScotIand Yard est contraint de relâcher Colin Stagg faute de preuves, et le commissaire principal Basset enrage. Il refuse cet échec, il n'est pas loin de prendre sa retraite ? quitter la grande maison sans avoir résolu cette affaire, il n'en est pas question. A cette époque, fin septembre 1992, la presse n'est pas informée de l'état de l'enquête, ignore l'identité du suspect numéro un et ne connaît pas les raisons qui ont forgé l'intime conviction du détective. Car une autre enquête souterraine vient d'être décidée. A l'initiative d'une jeune femme, auxiliaire de police. Son identité demeure secrète. Elle a trente ans, est mariée et mère de famille, et elle propose d'entrer en contact avec le suspect. «Marilyn» ? c'est son nom de guerre ? va tout simplement faire la connaissance de Colin Stagg, par hasard, dans le parc de Wimbledon où il se rend souvent... Se lier d'amitié avec lui, le faire parler, le mettre en confiance et rendre compte régulièrement des progrès de cette amitié particulière. Bien entendu, le risque est grand. La jeune femme ne doit absolument pas accepter de rendez-vous hors des lieux publics, ne jamais se rendre seule au domicile du suspect, ne jamais l'accompagner dans un lieu désert. Elle risque sa vie. Pour ce travail délicat, elle est suivie elle-même par un psychologue qui la conseille au fur et à mesure de l'enquête. Désormais, tout ce que dit ou fait Colin Stagg devant Marilyn est l'objet d'un rapport patiemment analysé. Les mois passent. Colin se confie de plus en plus ; ils ont des rendez-vous réguliers dans un pub, s'écrivent ; le suspect a tellement confiance en son amie qu'il lui parIe même de sa première arrestation, de son inquiétude par rapport à la police qui cherche à le «coincer» sous prétexte qu'il est un marginal. Ce travail souterrain est remarquablement mené par la jeune femme dont le sang-froid doit être particulièrement solide. Pour Colin, elle a une identité, elle est la jeune femme qu'il a rencontrée au parc, la première femme à s'intéresser à lui ; il est possible qu'il en tombe amoureux, en tout cas, leur «amitié» lui est précieuse. Marilyn est rapidement certaine qu'elle a affaire à un psychopathe dangereux. L'aventure extraordinaire qu'elle mène a débuté au printemps 1993. A la fin de l'été, elle a rassemblé suffisamment d'informations et d'indices pour pouvoir dire à ses patrons de ScotIand Yard : «C'est lui.» Une dernière fois elle va serrer la main à son «ami», une dernière fois elle va lui dire «à bientôt». Elle laisse la place aux uniformes. (à suivre...)