Renaissance n Le port de pêche connaît un regain d?activité depuis l?ouverture de la nouvelle poissonnerie prévue pour 32 revendeurs dont 19 ont déjà bénéficié de décisions d?attribution d?étals. Le reste des attributions des étals est à l?étude, a indiqué le chef de la daïra de Bou Ismaïl, qui précise que la gestion provisoire de cet espace commercial a été confiée à la Chambre de wilaya de la pêche, «cela en attendant de voir un peu plus clair dans ce dossier qui a nécessité de gros efforts et beaucoup de patience pour que la vente du poisson soit réglementée et pour convaincre les revendeurs illicites à intégrer les carreaux mis à leur disposition». Cette activité s'effectuait à même le sol, faisant fi des règles minimales d?hygiène et de sécurité sanitaire, puisque même le poisson congelé était proposé aux clients crédules au prix du produit frais, sans parler de l?état repoussant des quais et des déversements d?eaux usées et autres déchets à même le bassin, ajoutant à son état de saturation. L?entretien de cet espace, doté de toutes les commodités avec eau courante, système d?évacuation, chambre froide et autres, ainsi qu?un espace réservé à la vente en gros qui sera ouvert incessamment, est pour le moment confié à un agent recruté par la Chambre de wilaya de la pêche. Selon des revendeurs et le représentant de la Chambre, il faudrait au moins quatre à cinq personnes pour assurer une hygiène irréprochable des lieux. Interrogés sur la présence d?un vétérinaire au niveau de la poissonnerie, les revendeurs ont été unanimes à confirmer la présence chaque matin d?une inspectrice, mais déplorent toutefois «son manque de connaissances pour les règles de contrôle du poisson». Ainsi, «certains n?hésitent pas à proposer du poisson congelé en le faisant passer pour du frais au grand dam de ceux qui veulent exercer une activité répondant aux normes», selon ces mêmes interlocuteurs. Toutefois, le chef de la daïra de Bou Ismaïl a indiqué que les services de la Gendarmerie nationale veillent au grain dans la zone du port et interviennent à chaque fois qu?une anomalie est signalée afin de rendre à ce port son lustre d?antan. Pour compléter le travail d?organisation de l?activité commerciale dans le port, les services de la pêche travaillent actuellement au recensement des mandataires auxquels un espace de vente de poissons en gros, jouxtant la poissonnerie, est réservé ainsi que trois chambres froides pour le stockage de leurs marchandises et un bassin-vivier pour la langouste. L?aménagement de la poissonnerie de Bouharoun, pris en charge par l?Agence de gestion et de régulation foncière urbaine et décidé à la suite de plusieurs visites sur site du wali de Tipasa, a nécessité une enveloppe de 10 millions de dinars.