Infrastructure n S?il est exploité, le centre de Badaraki pourra être d?une grande utilité aux handicapés de Boufarik. Un vrai gâchis ! C?est le moins que l?on puisse dire au sujet du centre de Badaraki sis en plein centre-ville de Boufarik attribué en 1997 à la section locale des handicapés moteurs, «mais indûment occupé depuis» par quatre familles, note d?emblée le gérant du centre, Rabah Kherroubi. D?une superficie globale de 1 500 m2 environ, cette infrastructure, qui était auparavant un Centre de formation professionnelle, est, aujourd?hui, dans un piteux état. «Nous avons beau interpeller les autorités pour qu?elles délogent ces familles afin que nous puissions exploiter le centre, en vain», affirme Rabah tout en signalant que même les services de la présidence de la République ont été saisis à plusieurs reprises. «A chaque fois que nous sollicitons son intervention, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, réagit en instruisant le ministère de l?Emploi et de la Solidarité nationale pour régler le problème qui, malheureusement, reste toujours posé», ajoute-t-il. Cette situation handicape (davantage) les handicapés moteurs de la région. «Nous ne pouvons même pas nous rencontrer dans ces lieux que les uns et les autres investissent quand bon leur semble étant donné que la porte d?entrée est toujours ouverte, nous ne pouvons pas la fermer tant que ces familles habitent ici», disent-ils amèrement. A leur avis, ce centre peut leur être d?une grande utilité. Rabah Kherroubi est catégorique : «Tout ce que nous demandons, c?est qu?on nous libère les lieux, ni plus ni moins. Nous avons bien des idées pour nous prendre en charge en exploitant le centre. Nous projetons de mettre en place des ateliers de textile, de soudure, de menuiserie, de réparation et de maintenance des fauteuils roulants, de fabrication de chaussures orthopédiques, des classes de formation, une auto-école pour handicapés? De cette manière, bien des postes d?emploi seront créés au profit des handicapés. Mais tout cela ne peut se faire, dois-je le répéter encore une fois, sans l?évacuation des familles qui occupent le centre».