L?Algérie va créer trois réserves naturelles et un parc zoologique. Pour cela, elle a décidé d'importer de nombreuses espèces animales de ce pays africain. Un protocole d?accord portant sur la préservation de la faune sauvage a été signé, hier, au siège du ministère de l?Aménagement du Territoire et de l?Environnement, entre le représentant ministériel, le secrétaire général Ahmed Zerrouk, et une délégation d?experts zimbabwéens, conduite par le docteur Hillary Madzikandi, en présence de Cherif Rahmani, ministre de l?Aménagement du territoire et de l?Environnement. «Des panthères, des éléphants, des gazelles, des girafes, des crocodiles? Voilà ce que le Zimbabwe va octroyer gratuitement à notre pays», a indiqué M. Rahmani dans son intervention. Selon le conférencier, cette largesse est due au fait que ce pays enregistre une surpopulation de sa faune sauvage qu?il préfère exporter au lieu de l?abattre. Une grande partie de cette faune sera distribuée au futur parc zoologique des Quatre-Vents de Dély Ibrahim dont la superficie s?étendra sur 30 ha. En outre, l?orateur a affirmé que l?objectif de ce partenariat a pour but d?échanger des expériences en matière de gestion des parcs animaliers et celles d?espèces animales sauvages afin d?assurer la protection et le repeuplement des espèces disparues ou menacées d?extinction. L?Algérie, qui enregistre une décroissance des espèces animales comme les gazelles, espère aussi repeupler ses espaces à travers la création de trois réserves naturelles dans le sud, les Hauts-Plateaux et l?Algérois. L?importance de ces parcs, c?est qu?ils assurent à la fois la conservation du milieu naturel, l?exploitation de ses richesses et son utilisation pour la détente et la distraction des habitants des centres urbains. Par ailleurs, pour gérer tous ces sites et surtout pour réussir ces grandes opérations, une délégation de spécialistes algériens et de vétérinaires partira dans les prochains jours au Zimbabwe pour étudier les nombreuses spécificités d?acclimatation de nos futurs pensionnaires. Pour sa part, le docteur Madzikande, représentant de la République zimbabwéenne a mis en exergue les bonnes relations qui existent entre les deux pays en soulignant son entière disponibilité à «aider l?Algérie à mieux maîtriser ce domaine», rappelant à cet égard l?expérience pour le peuplement des parcs zoologiques algériens en 1983.