Chantier n L?introduction graduelle de la TNT débutera à partir de la fin 2007 et la couverture de 95% de la population est prévue pour 2015. «L?arrêt de la diffusion par voie analogique n?est pas dans l?immédiat», estime Abdelhak Hoyou, directeur général de l'entreprise de Télédiffusion d?Algérie, précisant que «même les pays européens qui ont entamé l?opération depuis quelques années, n?ont pas atteint une couverture de l?ensemble de leurs territoires. En Algérie, la couverture de 95% de la population par la TNT est prévue pour 2015.» la collaboration de l'Union européenne pour le passage au numérique est inévitable car, explique M. Hoyou, en mode analogique, on ne peut diffuser plus de trois chaînes. «Le réseau analogique est actuellement saturé et la diffusion de nouvelles chaînes devra se faire impérativement via le numérique.» Les pays arabes et africains ont intérêt à arrêter l'analogique et ce, pour «une meilleure gestion du spectre de fréquences ainsi que la multiplication des capacités de planification et l?introduction de nouveaux services grâce aux avantages qu?offre la technologie numérique», explique, pour sa part, Daniel Sauvet-Goichon, DG de la TDF (Télédiffusion de France), ajoutant que l?Algérie, qui dispose d?une «bande de fréquences vierge», n?aura pas de contraintes quant à l?introduction de la TNT. Dans le cadre de la modernisation de son réseau de transmission, la TDA compte introduire les nouvelles technologies de pointe lui permettant de couvrir plus de 50% de la population avant la fin de l?actuel quinquennat. Pour ce faire, 25 ingénieurs du personnel technique de l?entreprise sont actuellement en formation en vue d?une meilleure maîtrise des nouveaux systèmes de télédiffusion. Selon une étude réalisée récemment par la TDA, la couverture globale du territoire national par la TNT nécessite la mise en place d?une trentaine de stations au nord et d?une cinquantaine au sud du pays. Le financement de l?Etat de l?opération est plus que nécessaire. L?enveloppe de 13 milliards de dinars destinée à la modernisation de l?audiovisuel dans le cadre du plan quinquennal est jugée insuffisante par les participants aux journées d?étude, vu les coûts élevés des appareils et la nécessité de diversifier la production audiovisuelle. «L?unique centre de production cinématographique dont dispose l?Algérie est actuellement mort. Il est donc plus que jamais urgent de mettre en place d?autres établissements, l?acquisition du matériel et le recrutement de personnels spécialisés et compétents. Sinon, à quoi cela sert-il d?avoir un multiplex en l?absence de programmes diversifiés et de qualité ?», souligne M. Hamimi, coordinateur du projet de la création des nouvelles chaînes thématiques.