Atouts n Le problème de saturation du réseau des fréquences ne se pose pas en Algérie, ce qui exclut la complexité d'introduction de la TNT. Les Algériens peuvent également se permettre certains terminaux dont le coût ne dépasse pas 50 euros. Les avantages de cette nouvelle technologie, l'expérience des pays européens dans sa mise en place ainsi que les voies et les moyens de son introduction en Algérie sont le thème des journées d'étude organisée à l'Entv depuis hier. Intitulées «La TNT, un enjeu pour l'Algérie», ces deux journées organisées conjointement par l'Entv et l'Entreprise de télédiffusion Algérie (TDA) sont animées par des experts de l'Union européenne de radiotélévision (URE) et portent essentiellement sur les atouts de cette voie technologique entamée depuis dix ans par les pays européens, ses bases techniques, ses enjeux et les raisons de passer au numérique. Daniel Sauvet-Goichon, expert à l'Entreprise de Télédiffusion de France (TDF) a souligné, lors de sa conférence, «Fondements de la TNT», que cette option offre une meilleure qualité d'image et du son et permet surtout la multiplication du nombre de chaînes émises par voie hertzienne terrestre. «Si en mode analogique, on ne peut recevoir que six chaînes au maximum, le numérique TNT permet de recevoir plus d'une trentaine de services de télévision à vocation nationale», a-t-il, affirmé, précisant que la tendance actuelle du secteur de l'audiovisuel est basée sur la Digital video Broadcasting (DVB) et Digital territorial Action Group (DigTAG), deux groupes européens spécialisés dans la fabrication de supports numériques nécessaires à l'émission et à la réception des programmes par voie terrestre. Pour bénéficier des services de la TNT, les téléspectateurs, précise le conférencier, doivent se procurer un adaptateur numérique ou acquérir un téléviseur numérique. «Il y a différents types de décodeurs dont certains à bas prix. L'Algérien peut se procurer par exemple MPEG2 qui ne coûte que 50 euros», a-t-il dit. Les pays européens sont confrontés à un problème relatif à la saturation du réseau des fréquences due au nombre important de chaînes de télévision, ce qui se répercute négativement sur la généralisation rapide de la TNT. «En Grande-Bretagne, premier pays à introduire cette technique depuis 1996, la couverture de l'ensemble du territoire est prévue pour 2012. En France, le coup d'envoi était donné en 2000 et actuellement le taux de couverture ne dépasse pas 50 % de la population», explique Daniel Sauvet-Goichon. En Algérie, ce problème ne sera pas du tout posé, ce qui permet l'introduction rapide et efficace de la TNT. «Il n'y a pas si longtemps, le monde était simple, mais l'enjeu principal d'aujourd'hui est de ne pas rater le train de l'évolutivité», souligne l'expert. A rappeler que l'Allemagne est le seul pays au monde entièrement couvert par la Télédiffusion numérique terrestre (TNT). Les travaux de ces journées se poursuivent aujourd'hui avec quatre conférences, «la TNT en Algérie», «Perspectives générales d'évolution de la radiodiffusion», «Les ruptures technologiques» et enfin «La fermeture de l'analogique et dividendes numériques».