Résumé de la 2e partie n Personne ne peut lui faire face. Pis, le commissaire élargit le cercle de ses adeptes tout en leur offrant sa protection «légale». Sur son chemin, il embarque deux jeunes étudiantes ; il gagne vite leur confiance... La Mercedes stoppe brutalement. L'aimable conducteur quitte le volant et change alors de discours. A présent, il tient un revolver à la main et intime aux deux étudiantes médusées l'ordre de quitter leur siège pour l'accompagner dans l'appartement devant lequel il est garé. Devinant leur réticence, il leur explique en quelques mots rapides qu'elles n'ont plus le choix. Etant donné ses fonctions, Mohamed-Hamid leur explique que, si elles s'avisent à refuser, si elles appellent au secours, il aura tôt fait de les faire accuser de racolage et de prostitution. Là, Mohamed, de plus en plus sûr de lui, allume la télévision et met dans le magnétoscope une vidéocassette pornographique. Puis on passe aux «travaux pratiques». Elles doivent, tant bien que mal, exécuter sur leur tortionnaire les pratiques qu'elles viennent de découvrir sur la vidéo. Il les viole toutes les deux. Elles remarquent, dans l'angle de la pièce, une caméra qui fixe sur la pellicule tout ce qu'elles doivent subir. Mais leur supplice ne s'arrête pas là. Un autre homme d'un âge certain fait irruption. Lui aussi exige et obtient d'elles ce qu'elles viennent d'accomplir avec le commissaire. Lui aussi les viole. Puis on les laisse partir sur une dernière menace de représailles au cas où elles ne tiendraient pas leur langue. Elles rentrent chez elles en refoulant leurs larmes. Le lendemain, en sortant des cours de la faculté, les deux jeunes filles, saisies, aperçoivent à nouveau la Mercedes bleue au coin du trottoir. Au volant Mohamed-Hamid. Veut-il leur faire subir à nouveau les atrocités de la veille ? Est-il à la recherche de nouvelles victimes trop aventureuses ? Veut-il recommencer avec elles les mêmes horreurs subies la veille ? La gorge serrée, terrifiées par la perspective d'une nouvelle «séance», elles n'hésitent plus. Elles courent porter plainte. Heureusement pour elles, les deux jeunes filles appartiennent à la bourgeoisie de Casablanca. La situation de leurs parents, le fait de leurs témoignages communs vont mettre la machine judiciaire en marche. La gendarmerie royale prend les choses en main. On perquisitionne chez Mohamed et on y découvre cent dix-huit cassettes vidéo sur lesquelles on voit Mohamed et quelques-uns de ses amis dans l'exercice de leur sport favori : le viol accompagné de figures libres... très libres. Les mères sont violées devant leurs enfants, les coups pleuvent. Le dossier s'épaissit. Mohamed, quant à lui, ne s'inquiète pas trop. Il est «commissaire aux renseignements généraux». Un des puissants de ce monde au royaume marocain. Pratiquement un «intouchable». Il est connu dans la hiérarchie, mais, depuis longtemps, il constitue sur un certain nombre de collègues et de supérieurs des «dossiers» plus ou moins compromettants, accumulation de preuves concernant leur manque de moralité, leurs trafics, leurs prévarications bien méditerranéennes. Dès qu'on lui demande des comptes, il se précipite «en haut lieu» et menace. Si on l'ennuie, tout le monde va plonger avec lui : il en sait trop sur beaucoup trop de monde. A la rigueur, il accepterait qu'on le sanctionne par une «mutation»... qui lui permettrait de changer un peu d'air. Mais, à sa grande surprise, la hiérarchie ne se laisse pas impressionner : le palmarès de Mohamed est trop lourd. On sait déjà, indépendamment de la jeune fille qui s'est défenestrée, de la dame qu'on a fait taire en l'accusant de prostitution, on sait que Mohamed a violé, seul ou avec ses comparses, plus d'une centaine de femmes... Les complices se révèlent tous plus ou moins lâches, plus ou moins terrorisés par les menaces que Mohamed faisait peser sur eux en cas de rébellion. Comment lui résister ? Comment résister aux plaisirs pervers de posséder des femmes sans défense ?... Mohamed, découvre-t-on soudain, est propriétaire d'un superbe bain de vapeur dont les clientes constituent, sans le savoir, un terrain de chasse privilégié. Avec quel argent, avec quelles protections a-t-il pu s'en rendre acquéreur ? Question sans réponse. On renonce à évaluer la fortune que son génie d'homme d'affaires manipulateur lui a permis d'acquérir... Simple détail aujourd?hui sans importance : au bout de trois semaines de procès, le commissaire Mohamed, tout étonné, s'entend condamner à la peine de mort.