Résumé de la 1re partie n Mohamed T. est jeune, beau et, de surcroît, commissaire de police. Sa position lui «permet» de disposer de ses victimes comme bon lui semble en toute impunité. Mlle F. vient solliciter ses services. Pour son malheur, c'est justement à celui-ci que MIle F. fait appel. Convoquée dans la garçonnière du commissaire, elle est violée sans autre forme de procès. Elle a compris qu'elle n'a aucune chance de faire éclater la vérité. Mais comme prix de son silence, elle obtient son passeport. Plus étonnant encore, elle demeure en relation «amicale» avec Mohamed. C'est lui qui, muni d'une procuration en bonne et due forme, gère son compte en banque tandis qu'elle travaille au loin. Mieux encore et plus surprenant : au moment où la jeune femme envisage de devenir l'épouse d'un Américain rencontré au Proche-Orient, c'est Mohamed qui se propose pour réparer les «dégâts» dont il fut responsable. Grâce à lui, MIle F. rencontre un chirurgien très spécialisé qui parvient à reconstituer l'hymen déchiré par le violeur... Elle se mariera avec toutes les apparences de la virginité. Le chirurgien n'a rien à refuser à Mohamed : depuis quelque temps il fait partie d'un groupe d'intimes du commissaire. Il partage avec lui les victimes qui tombent dans la toile de l'araignée policière. Lui et quelques autres : un retraité assoiffé de luxure, un promoteur immobilier très intéressant quand il s'agit de trouver des garçonnières discrètes, un technicien de la vidéo dont le savoir a, lui aussi, été mis à contribution, Akil M., un tenancier de bistrot qui sert de rabatteur quand les proies se font attendre? Tout cela pourrait durer éternellement. Le système policier, l'esprit de corps, la philosophie générale de la société, la place ambiguë des femmes, tout cela concourt à consolider le système du commissaire Mohamed. Jusqu'au jour où... Ce jour-là, Mohamed, à bord de sa belle Mercedes bleue, est à l'affût près de la faculté. Il lorgne les étudiantes qui sortent des cours et regagnent le domicile de leur famille. Un couple de belles brunes attire son regard. Deux mignonnes petites bourgeoises qui, livres sous le bras, pouffent de rire en faisant des commentaires espiègles sur les gens qui passent. Elles ne remarquent même pas Mohamed quand elles arrivent à la hauteur de la Mercedes. Il démarre et les rattrape un peu plus loin. Il s'arrête juste devant elles, baisse sa glace et leur propose de les accompagner. La Mercedes, l'âge certain du conducteur, le fait qu'elles soient deux les rassurent. Emoustillées par cet imprévu, elles acceptent, pour le plaisir de la promenade. Erreur fatale... L'automobile a redémarré en direction du parc de la Ligue arabe. Les jeunes filles échangent des regards complices. Ce Monsieur si galant a l'air d'un personnage important. Tout en conduisant, il parIe dans un talkie-walkie et donne des ordres à des subordonnés que l'on devine, à l'autre bout de la ligne, au garde-à-vous. L'aimable quinquagénaire se présente... sous un faux nom : Hamid. Il explique pourtant qu'il occupe un poste important dans la police. Les jeunes filles, intéressées, notent ces détails pour en agrémenter le récit de la journée qu'elles se promettent de faire dès le lendemain à leurs amies, qui en seront sans doute vertes de jalousie. Soudain il freine... devant une pâtisserie et propose aux deux jeunes filles qui acceptent, enchantées, de grignoter, chemin faisant, quelques douceurs au miel. Elles se sentent de plus en plus en confiance. On repart et, toutes à leurs gâteaux, les jeunes filles ne remarquent pas que le véhicule ne va pas dans la direction proposée peu auparavant. (à suivre...)