Le Benfica Lisbonne et le FC Barcelone, malgré la pléthore d'occasions de part et d'autre, se sont séparés mercredi sur un excellent nul (0-0) qui ne fait les affaires d'aucune des deux équipes, à l'issue de ce quart de finale aller de la Ligue des champions de football. Comment diable le ballon a-t-il fait pour ne jamais rentrer dans les buts? Il a touché deux fois les poteaux (57, tir de Larsson, puis tête de Motta, 58). Ronaldinho a botté un coup franc indirect dans la surface détourné par Moretto. Deco (18), Eto'o (43), Van Bommel (70) ou encore Iniesta ont eu le but au bout du pied. Côté portugais, Miccoli (60), et Simao (80) étaient à deux doigts de tromper valdes. Du beau jeu dans une ambiance incroyable au stade de la Luz plein à craquer (65 000 personnes), mais ce maudit ballon a refusé à faire trembler les filets. Vierge, mais spectaculaire l Malgré ce manque de buts, le spectacle a été en effet splendide avec une équipe du Barça qui a dominé un Benfica bien replié, mais qui a joué crânement sa chance en contre, se reposant sur un Moretto aussi doué sur sa ligne que mal inspiré au pied. Le Barça a même souffert en fin de match sous la pression du Benfica et de ses merveilleux supporteurs. A l'arrivée, les deux équipes peuvent se sastisfaire d'avoir conservé leurs chances de qualification intactes, mais elles peuvent aussi faire grise mine. Pour le Benfica, l'opération n'est pas forcément bonne: il se déplace en effet au Camp Nou sans la moindre avance. Pour le Barga, ce nul n'est pas non plus rassurant. Il n'a pas marqué le «fameux» but à l'extérieur et tout but encaissé au Camp Nou pourrait lui coûter très cher. Barça : 200 minutes sans marquer l De plus, le FC Barcelone est désormais face à un paradoxe: la meilleure attaque de la Liga, avec la bagatelle de 69 buts en 30 rencontres, équipe la plus impressionnante de la C1 en huitièmes de finale avec notamment une victoire à Chelsea (2-1), n'arrive plus à marquer: les Catalans ont dépassé mardi les 200 minutes sans marquer, avec deux 0-0 de suite (contre Benfica et Malaga, lanterne rouge du Championnat espagnol). Un paradoxe qu'il doit effacer avant d'accueillir le Real Madrid en Liga, puis le Benfica.