Constat n L?insécurité a atteint la cote d?alerte dans la wilaya, où les agressions contre les biens et les personnes sont devenues le lot quotidien des populations. Les habitants de petits villages isolés sont la cible privilégiée des voleurs qui pullulent en nombre inquiétant et sans cesse croissant. Mais le banditisme n?a pas épargné les grandes villes telles que Tizi Ouzou, Beni Douala et Azazga. Ce phénomène, qui a poussé à l?ombre du terrorisme et a puisé dans ses procédés notamment les faux barrages où les bandits se font passer pour des terroristes délestant les gens de leurs biens, a fini par éclater au grand jour à présent que l?activité du Gspc est devenue sporadique. Il est à relever que l?insécurité a été encouragée par un «dysfonctionnement» sur le plan sécuritaire que vit la wilaya de Tizi Ouzou depuis les événements du Printemps noir (avril 2001), période où le corps de la gendarmerie a été boudé par la population et mis en quarantaine par les archs. Aujourd?hui ce corps, dont la mission s?exerce en zone rurale (extra-muros) pour compléter celle de la police à l?intérieur des villes, se redéploie progressivement, mais il est encore absent dans quelques localités. Aussi, certaines communes et même des daïras sont complètement livrées à elles-mêmes en l?absence de corps de sécurité pour faire régner l?ordre, comme c?est le cas à Fréha où la Gendarmerie est confinée dans ses locaux depuis 2001. Ce qui s?est passé à El-Hemri, un petit village oublié qui peine à sortir du marasme pour prendre le train du développement, aurait pu se produire ailleurs. Car partout, les villageois sont excédés par les agressions répétées, l?arrogance des bandits qui récidivent en toute quiétude. Dans nos précédentes éditions (voir InfoSoir des 21/22 février, 11/12 mars et 13/14 mars 2006), en raison de l?accroissement des agressions contre les biens et les personnes, nous avons rapporté l?inquiétude de la population qui demande l?amélioration de la situation sécuritaire au niveau de la wilaya. Il faut dire que cette revendication constitue la préoccupation majeure des citoyens, mais aussi des autorités locales, notamment les institutions élues (APC et APW) qui estiment, à juste titre, qu?il ne saurait y avoir de développement sans sécurité et stabilité. Aussi, vivement que le «plan spécial» promis par le ministre de l?Intérieur et des Collectivités locales se concrétise afin de permettre à la sécurité de reprendre ses droits à Tizi Ouzou.