Résumé de la 6e partie n Après le second meurtre, on pense que l?assassin de Whitechapel a des connaissances en anatomie. Des suspects sont arrêtés, puis, faute de preuves, relâchés. Trente septembre 1888, une heure du matin. Un immigrant russe, Louis Diemschutz, sort du Club International pour l?éducation des travailleurs, formé d?immigrants socialistes originaires de l?Est de l?Europe, et dont il est adhérent. L?entrée de la cour est mal éclairée, mais il peut apercevoir une masse sombre, allongée sur le sol. Curieux de savoir de quoi il s?agit, il s?approche, craque une allumette et s?aperçoit qu?il s?agit d?une femme. Il pense aussitôt qu?elle a eu un malaise et retourne dans le club pour demander de l?aide. Un jeune homme l?accompagne et, à deux, tentent de soulever la femme. Mais ils découvrent qu?elle est morte et pleine de sang. «Un meurtre !» Diemschutz préfère laisser le corps là et va appeler la police. Un policier qui effectue une ronde dans le quartier arrive peu après sur les lieux, suivi d?un collègue. Ils ne peuvent que constater le meurtre, et l?un des policiers va chercher un médecin du quartier, le docteur Frederick Blakwell. Celui-ci écrira, plus tard dans son rapport, qu?il a trouvé la victime allongée sur le côté, les jambes tirées. Elle a été égorgée, et son corps était encore tiède. Elle tenait à la main un sac contenant des noix de cajou. Elle ne semblait pas s?être débattue ni même défendue contre son agresseur. Le docteur Philips, accrédité par la police et qui a autopsié la seconde victime du «Tablier de cuir» (premier nom de Jack l?Eventreur) arrive peu après. Avec le docteur Blackwell, il établit l?heure approximative du décès : entre 00h 36 et 00h 56. C'est-à-dire quelques minutes avant la découverte du corps par l?immigrant russe. Les policiers fouillent la cour de la maison et la rue, à la recherche de l?arme du crime, mais ils ne trouvent rien. Ils interrogent également des résidents, mais personne n?a rien vu ni entendu. Cependant, alors qu?on s?occupe du troisième meurtre, à cent mètres de là, à Mitre-Square, une grande place mal éclairée et entourée d?un dédale de ruelles mal famées, un policier fait sa ronde. Il est déjà passé par là à 1h 30 et il repasse, un quart d?heure après. S?il n?a rien remarqué de suspect, la première fois, il est intrigué par une forme sombre qui se détache de la pénombre. Il dirige vers elle sa lanterne et recule, horrifié : il s?agit d?une femme, allongée sur le dos, baignant dans une mare de sang et horriblement mutilée. L?assassin l?a non seulement égorgée, mais il l?a également éventrée, répandant sur le sol ses viscères. L?alerte est donnée, des policiers accourent et on commence à fouiller le quartier : le corps de la victime étant encore chaud, on pense que l?assassin ne doit pas être loin. On a fait également venir un médecin pour examiner la nouvelle victime. Le docteur Gordon Brown ne peut que constater, comme les autres, le décès. La blessure à la gorge, qui a causé la mort, est très profonde. Le meurtrier a ouvert le ventre, sorti les intestins et les a placés sur l?épaule. Le visage de la morte a été tailladé de coups de couteau. Comment, en si peu de temps, le meurtrier a-t-il pu tuer deux femmes et réussir à s?échapper, sans laisser de traces ? «C?est ahurissant !», dit le docteur Brown. (à suivre...)