Résumé de la 16e partie n Le meurtrier des deux prostituées court toujours, créant un climat d'angoisse dans Londres. La presse critique la police et le gouvernement anglais. Cependant, on ne tarde pas à arrêter un suspect, un certain John Pizer, qui habite Whitechapel. Des gens qui le connaissent ont remarqué qu'il a brusquement disparu après le meurtre d'Annie chapman. Les journaux laissent entendre qu'il pourrait s'agir du «Tablier de cuir» : le meurtrier recherché. L'un d'eux le décrit comme un homme très laid, le visage poilu, portant une moustache et des favoris touffus, les lèvres minces et cruelles, les yeux méchants. Une enquête rapide montre que Pizer est connu des services de police : il avait déjà poignardé un homme et a été condamné à six mois de prison. «A mort ! A mort !», crient les habitants de Whitechapel, soulagés d'apprendre que l'assassin a été retrouvé. Mais le coroner Baxter, qui l'interroge, n'est pas un homme aux méthodes expéditives. Certes, Pizer a bien une mine patibulaire mais il ne semble pas être l'assassin «expert», aux doigts de chirurgiens, qui enlève sans les abîmer, les organes intérieurs. — Pourquoi avoir quitté le quartier après le meurtre d'Annie Chapman. — C'est mon frère qui me l'a conseillé ! Avec mes condamnations je risquais d'être soupçonné et les gens pouvaient s'en prendre à moi ! On lui pose d'autres questions, puis on le relâche. D'autres suspects seront également relâchés. Cependant, la police élargira ses investigations hors du quartier, en cherchant notamment du côté des médecins et des chirurgiens (on est persuadé que le tueur a des connaissances en anatomie), en vain ! C'est alors qu'un troisième meurtre se produit à la fin du mois de septembre. 30 septembre 1888, 1 heure du matin, un immigrant russe, Louis Diemschutz, sort du Club international pour l'éducation des travailleurs, formé d'immigrants socialistes, originaire de l'Europe de l'Est et dont il est adhérent. L'entrée de la cour est mal éclairée mais il peut apercevoir une masse sombre, allongée sur le sol. Curieux de savoir de quoi ou de qui il s'agit, il s'approche, craque une allumette et s'aperçoit qu'il s'agit d'une femme. Il pense aussitôt qu'elle a eu un malaise et retourne dans le club pour demander de l'aide. Un jeune homme l'accompagne et à deux tentent de soulever la femme mais ils découvrent qu'elle est morte et pleine de sang. Diemschutz préfère laisser le corps là et va appeler la police. Un policier qui effectue une ronde dans le quartier arrive peu après sur les lieux, suivi d'un collègue. Ils ne peuvent que constater le meurtre, et l'un des policiers va chercher un médecin du quartier, le docteur Frederick Blakwell. Celui-ci écrira, plus tard dans son rapport qu'il a trouvé la victime allongée sur le côté, les jambes allongées. Elle a été égorgée, et son corps était encore tiède. Elle tenait à la main un sac contenant des noix de cajou. Elle ne semble pas s'être débattue ni même défendue contre son agresseur. Le docteur Philips, accrédité par la police et qui a autopsié la seconde victime du «Tablier de cuir» (premier nom de Jack l'Eventreur) arrive peu après. Avec le docteur Blackwell, il établi l'heure approximative du décès : entre 00h 36 et 00h 56. C'est-à-dire quelques minutes avant la découverte du corps par l'immigrant russe. Les policiers fouillent la cour de la maison et la rue, à la recherche de l'arme du crime, mais ils ne trouvent rien. Ils interrogent également des résidents, mais personne n'a rien vu ni entendu. (à suivre...)