Cinéma n Inaugurée le 23 mars dernier, la première édition du film du monde francophone, qui s?est déroulée à la salle Ibn Zeydoun (Riad-el-Feth), s?est clôturée, hier, lundi. Quand la mer monte , un film belge coréalisé par Yolande Moreau et Gilles Porte, était à l?affiche lors de cette dernière soirée de projection. Le film est fait d?humour et d?amour, plein d?action et de poésie. C?est l?histoire d?une femme, Irène, 45 ans, qui, mariée avec un enfant et comédienne de profession, est en tournée avec son spectacle solo «Sale Affaire», près de la frontière franco-belge. Sur scène, elle joue un personnage qui vient de tuer son amant et qui rêve toujours d?un grand amour. Irène, lors de ses représentations, fait la rencontre de Dries, un homme d?une trentaine d?années, vendeur de légumes dans les marchés. Celui-ci l?accompagne dans ses différents spectacles? Mélangeant fiction et réalité, le film, qui a été distingué par deux Césars en 2005 et qui continue de récolter de nombreuses distinctions, raconte, le temps d?une tournée, une grande histoire d?amour. A souligner qu?en première partie, un court-métrage, Jean-Farès du réalisateur algérien Lyes Salem, a été projeté. Le film nous montre Driss, le soir de la naissance de son fils, qui appelle ses parents à Alger et ses beaux-parents à Versailles pour leur annoncer la nouvelle mais aussi pour partager avec eux sa joie. Tous lui posent la même question : «Comment va-t-il s?appeler ?» Le film se veut une jonction, voire une fusion de deux cultures, de deux identités. Le titre en témoigne. Lundi était une dernière soirée qui se veut déjà, de cette manière, être une invitation à poursuivre et approfondir le dialogue entre les sociétés, notamment celles qui ont la langue française en partage, ainsi que l?échange culturel pour parvenir à l?intercompréhension et donc au respect mutuel. Cette édition du film du monde francophone a été initiée par l?ensemble des représentations diplomatiques des Etats et gouvernements francophones accrédités en Algérie, dont l?objectif a consisté à exprimer la richesse de la diversité culturelle et le souci d?user de la langue ? française ? qu?ils ont en commun pour favoriser ainsi le dialogue entre les cultures, et ce, dans le respect de toutes les identités. C?est dans cet esprit que des films de nationalités différentes (Maroc, Tunisie, Mali, France, Burkina Faso, Vietnam, Bulgarie, Tchèquie, Canada ?) ont été projetés, sachant que le cinéma constitue une passerelle entre les sociétés, rapprochant ainsi les hommes et prônant la paix et la réconciliation des cultures.