Les films Visa ou la dictée et Sia, le rêve du python inaugureront à la salle Ibn Zeydoun de l'Oref, cet évènement majeur qui se tiendra jusqu'au 3 avril. Cette année, la France célèbre le Festival de la Francophonie qui s'étalera de mars à octobre 2006 en fêtant la diversité culturelle de 63 Etats et gouvernements ,de la francophonie, en plus de la semaine de la langue française. L'Algérie, qui, au comble des paradoxes ne fait pas partie de la famille de la Francophonie même si la langue française constitue sa deuxième langue, faut-il l'avouer, a choisi de marquer le coup à sa manière en abritant le 1er Festival du film du monde francophone intitulé Dialogue et diversité culturelle, qui se tiendra à partir d'aujourd'hui à la salle Ibn Zeydoun de l'Office de Riadh El Feth, et ce, jusqu'au 3 avril. Durant ces dix jours où le grand écran sera roi, vingt-trois films seront présentés. Si le Maroc et puis la Tunisie seront présents, l'Algérie elle, sera absente. Normal, elle ne fait pas partie rappelons-le de la sphère de la francophonie ! Cependant, les pays du monde francophone représentés à Alger se font un plaisir d'annoncer leur présence à ce panorama cinématographique. Aussi, le public cinéphile algérois aura entre autres l'occasion de découvrir les plus belles références du cinéma africain telles que Sia le rêve du python, du réalisateur burkinabais Dany Kouyaté, film fiction de 96 minutes. Ce long métrage a lancé les bases de l'intégration artistique dans la sous-région de l'Afrique de l'Ouest et a créé l'évènement au Fespaco 2001 en obtenant six distinctions, La chambre des filles du Gabonais André Ottang, Ballon d'or de Cheikh Doukouré, qui est un hymne pour l'enfance et le football. Ce film sera présenté le vendredi matin pour les enfants. Au programme aussi, le film malien Taafe fanga du réalisateur Adamo Drabo. En outre, le public algérois pourra également découvrir en exclusivité le film français du réalisateur de Sur mes lèvres, Jacques Audiard, De battre mon coeur s'est arrêté, couronné récemment de 8 césars. Un titre inspiré d'une chanson de Jaques Dutronc avec comme acteur principal le chouchou actuel des français, Romain Duris. Ce dernier joue le rôle de Tom, 28 ans, qui semble marcher sur les traces de son père dans l'immobilier véreux. Mais une rencontre fortuite le pousse à croire qu'il pourrait être le pianiste concertiste de talent qu'il rêvait de devenir, à l'image de sa mère. Sans cesser ses activités, il tente de préparer une audition. Un film psychologique où se mêlent paradoxalement douceur et violence, musique classique et meurtre. Une adaptation faut-il le noter du polar américain «Fingers». D'autres films aussi intrigants que passionnants sont à l'ordre du jour, on citera le film canadien Maurice Richard de Charles Binamé, sorti au Canada en décembre 2005, et raconte l'histoire du célèbre hockeyeur canadien, le film suisse Tout un hiver sans feu et belge Quand la mer monte mais aussi des films maghrébins comme le court métrage tunisien Visa, la Dictée de Brahim Letaïf en ouverture du festival ce soir à 19h, ou encore le film marocain Ici et là de Mohamed Ismaïl. Autant de films et de sensations, une véritable mosaïque sur la diversité culturelle dans cette première édition du Festival du film du monde francophone d'Alger. Un bel évènement pour accueillir le printemps!