Résumé de la 10e partie n Patricia est informée par Sam que Abigaïl Jennings pourrait éventuellement être nommée vice-présidente. La jeune femme revient sur le passé et les sentiments qu?elle éprouve encore pour Sam. Sam continua : «C'est un jeune et brillant avocat avec un avenir prometteur. Sans moi, vous seriez mariée avec lui aujourd'hui. Pat, j'ai quarante-huit ans. Vous en avez vingt-sept. Je vais être grand-père. Vous voudriez sûrement avoir des enfants, et je ne me sens simplement pas l'énergie de fonder une nouvelle famille. ? Je comprends. Puis-je vous demander une chose, Sam ? ? Bien sûr. ? M'aimez-vous, ou vous êtes-vous persuadé de renoncer aussi à cela ? ? Je vous aime assez pour vous laisser une chance de rencontrer à nouveau quelqu'un de votre âge. ? Et avez-vous rencontré quelqu'un de votre âge ? ? Je n'ai personne de particulier dans ma vie. ? Je vois.» Elle parvint à sourire. «Bon, maintenant que nous avons tout mis au clair, si vous m'offriez ce somptueux dessert à la crème dont je raffole, paraît-il ?» Il parut soulagé. S'attendait-il à ce qu'elle le harcelât ? Il semblait très las. Qu'était devenu l'enthousiasme qui l'animait il y a quelques années ? Une heure plus tard, lorsqu'il la déposa chez elle, Pat se rappela ce dont elle avait voulu lui parler. «Sam, j'ai reçu un coup de fil bizarre la semaine dernière au bureau.» Elle lui raconta. «Les membres du Congrès reçoivent-ils beaucoup de lettres ou d'appels téléphoniques de menace ?» Il ne se montra pas spécialement inquiet. «Pas précisément, et personne d'entre nous ne les prend très au sérieux.» Il l'embrassa sur la joue et rit doucement. «J'y pense. Peut-être devrais-je aller demander à Claire Lawrence si c'est elle qui tente d'intimider Abigail.» Pat le regarda s'éloigner, puis referma la porte à clé. L'impression de vide qu'elle éprouvait déjà augmenta encore à l'intérieur de la maison. Les meubles apporteront un changement, se promit-elle. Quelque chose sur le sol attira son regard : une simple enveloppe blanche. On avait dû la glisser sous la porte pendant son absence. Son nom était inscrit en grosses majuscules noires, fortement penchées sur la droite. Sans doute quelqu'un de l'agence immobilière, chercha-t-elle à se persuader. Mais le nom et l'adresse de l'établissement manquaient dans le coin supérieur gauche, et l'enveloppe venait du Prisunic. Lentement, elle l'ouvrit en la déchirant et en sortit l'unique feuille de papier. On y lisait : «JE VOUS AI DIT DE NE PAS VENIR.» Le lendemain matin, le réveil sonna à 6 heures. Pat se glissa sans peine hors de son lit. Le matelas plein de bosses n'avait pas été propice au sommeil et elle était restée éveillée, attentive aux grincements, aux bruits de la maison et aux ronflements de la chaudière à mazout à chaque fois qu'elle s'arrêtait et se rallumait. Elle avait beau se raisonner, elle n'arrivait pas à écarter le billet de sa pensée, à l'attribuer à un cinglé inoffensif. Quelqu'un la surveillait. (à suivre...)