Résumé de la 12e partie n Après une accalmie d?un mois, l?Eventreur revient, signant un nouveau crime. Les policiers et le médecin reculent, effrayés par le spectacle. La jeune femme, égorgée d?une oreille à l?autre, gît sur dans une mare de sang, les jambes écartées. L?abdomen a été ouvert, ainsi que le ventre. Les intestins ont été répandus tout autour du corps, laminés de coups de couteau. Les seins ont été tranchés, les bras et le visage lacérés. «Quel monstre a pu commettre une chose pareille ?» Le docteur Phillips, qui travaille depuis de nombreuses années avec la police et qui a eu à examiner de nombreuses victimes, n?en revient pas. Il a rarement vu un tel acharnement dans la bestialité. Il a de la peine à s?approcher du corps et à le toucher pour déterminer l?heure de la mort. La jeune femme a été, selon lui, tuée entre 5 et 6 heures du matin. Deux autres médecins, les docteurs Bond et Brown, vont le rejoindre un peu plus tard et, ensemble, ils feront l?autopsie. La mort a été causée par l?égorgement qui a coupé la carotide. La jeune femme a été mutilée après la mort. Une fois les organes enlevés remis en place, on a constaté la disparition du c?ur, que le meurtrier a dû emporter avec lui. L?identité de la victime est vite connue. Il s?agit de Mary Kelly, que son logeur reconnaît. C?est une Irlandaise de 25 ans, qui vit en concubinage avec un homme du nom de Joe Barnett. Il ne s?agit pas d?une prostituée professionnelle, mais comme beaucoup de femmes du quartier, il lui arrive, quand elle manque d?argent, de proposer ses charmes aux passants. C?est ce qui est arrivé la veille ; elle est sortie dans l?espoir de collecter de quoi payer la chambre qu?elle occupe sans payer depuis trois mois. Habituellement, elle sort avec deux amies mais ce soir-là, elle était seule. De l?avis général, Mary Kelly était une brave fille, très jolie et donc prisée par les hommes. Elle était de caractère affable même si, quand elle se saoulait, elle insultait ceux qui la contrariaient. Aussitôt diffusée, la nouvelle du meurtre provoque un vent de panique à Whitechapel. On reprend avec l?angoisse des pires moments. Les gens s?enferment de nouveau chez eux et, à la nuit tombée, plus personne n?ose se promener dans les rues. La police est vivement critiquée et, sous les pressions de l?opinion publique, la reine Victoria intervient dans le débat. Elle critique la police et ordonne qu?on dote chaque rue de Londres d?un éclairage public. Elle fait aussi dégager des fonds pour améliorer la formation de la police. La presse s?acharne contre la police, de nouveau accusée d?incompétence ; on reconnaît toutefois qu?on est en présence d?un criminel d?un genre particulier dont la capture va nécessiter de gros efforts. L?Eventreur, en effet, ne laisse aucun indice derrière lui, il ne commet aucune erreur qui pourrait conduire la police sur une piste, même la plus mince qui soit. On se rabat sur la recherche d?éventuels témoins. Comme dans les meurtres précédents, on va en trouver quelques-uns. (à suivre...)