Ce débrayage n'est pas le seul à ébranler le secteur des blouses blanches. A sa quatrième semaine, la grève des médecins de la santé publique sous l'égide du syndicat Snpssp est toujours loin de connaître son épilogue. Le Dr.Yousfi, président de ce syndicat, annonce d'un ton déterminé la poursuite de la grève jusqu'à l'aboutissement des revendications. Ce débrayage n'est pas le seul à ébranler le secteur des blouses blanches. Et pour cause, les maîtres-assistants des sciences médicales devront opérer une levée de suspension de leur grève gelée le 19 avril 2003. Le passage à l'acte, qui est prévu pour ce lundi 9 février, sera connu lors d'un point de presse qu'organise le syndicat des maîtres-assistants dimanche prochain au CHU-Mustapha (Alger). De son côté, l'Union nationale de la santé et de la population Snapap prévoit un sit-in du personnel administratif du secteur, lundi prochain devant le siège de la tutelle. L'action sera suivie d'une grève de trois jours, indique un communiqué du Snapap parvenu hier, à notre rédaction. Le secteur de la santé publique bouillonne, trois syndicats de portée nationale condamnent à l'unisson le laxisme et le mutisme dont fait montre le département de M. Mourad Redjimi, ministre du secteur. Le ministre de la Santé publique de la population et de la réforme hospitalière a tenu de son côté, un point de presse récemment, où il s'est étalé sur la réforme hospitalière et évoqué «la nécessité d'améliorer les conditions de fonctionnement et de prise en charge des structures sanitaires». M.Redjimi a aussi suggéré pour cette année 2004 «de faire l'approche la plus rationnelle pour l'élévation du niveau des soins et leur généralisation à l'échelle nationale». Le ministre de la Santé n'a donc soufflé mot sur les mouvements de débrayage qui agitent «son» secteur. Un des syndicats grévistes, le Snpssp en l'occurrence décide de passer outre la tutelle pour réclamer la concrétisation de ces revendications auprès du Chef du gouvernement. Samedi prochain, le Snpssp organise son deuxième rassemblement national des médecins spécialistes devant le siège de la chefferie du gouvernement.