InfoSoir : Comment êtes-vous venue à la peinture ? l Abdelmoumen Zguendri Khadija : Je suis une autodidacte. J?aimais déjà dessiner lorsque j?étais toute petite. Plus tard, je voulais faire des études à l?école des beaux-arts, mais mon père s?y était opposé car il pensait que les arts plastiques étaient quelque chose d?excentrique. Mais c?est bien plus tard, au contact des enfants, que j?ai commencé à me vouer à ma passion, lorsque j?étais amenée à décorer les salles d?ateliers d?animation. C?est à ce moment-là que j?ai commencé vraiment à exercer et à exploiter mes dons. Depuis, je ne me suis pas arrêtée. Vous utilisez dans votre travail toutes sortes de supports? l En effet, tous les supports me conviennent, du bois au verre en passant par la toile et même la faïence. Mais c?est la soie que j?affectionne le plus, même si c?est difficile de la travailler. Car pour moi la soie, c?est l?aventure, l?inconnu. C?est un espace, une surface que l?on ne cesse de découvrir et d?explorer, alors que sur les autres supports, on sait d?emblée ce que l?on va y déposer et quel sujet on va traiter. Avec la soie, c?est au gré de l?inspiration. Concernant vos sujets, ils sont divers. l Effectivement, je traite de tout. Je fais du floral mais aussi de l?abstrait. Je travaille énormément sur la notion d?espace et de cosmos. Il y a également le figuratif ainsi que la nature morte. Il y a dans vos peintures une forte référence au rêve, n?est-ce pas ? l Il y a en effet une grande part de rêve. Car j?aime rêver et tout ce qui est rêverie m?inspire. D?ailleurs, cela est translucide et apparaît à travers les couleurs. Je les superpose, je les juxtapose de manière à donner naissance à un monde féerique. Ce monde que j?imagine, je le fais ressortir et le mets en évidence grâce à des couleurs chaudes, éclatantes, douces, des couleurs qui évoquent la joie, le bonheur, des couleurs propice à la rêverie. Et tout ce qui est triste, sombre, je l?exclus de mon travail.