La température de la planète risque de croître de plus de 3 degrés Celsius au cours des décennies à venir, ce qui aura des retombées néfastes sur le climat dont la sécheresse et la famine, a révélé une nouvelle étude dont les résultats ont été publiés, hier, vendredi. Une telle augmentation de la température exposerait à la famine jusqu'à 400 millions de personnes dans le monde et entre 1,2 et 3 milliards de personnes souffriraient d'un accès insuffisant à l'eau, précise l'étude contenue dans le rapport du conseiller scientifique du gouvernement britannique. Selon cette source, une augmentation de 3 degrés provoquerait une chute de production de céréales dans le monde pouvant atteindre 400 millions de tonnes. Peu d'écosystèmes seraient capables de s'adapter à de telles températures qui entraîneraient la disparition de cinq lacs. Le rapport reste donc pessimiste quant à la possibilité de parvenir à un accord international qui limiterait les émissions de gaz à effet de serre en ce sens que les Etats-Unis refusent de contribuer à l'effort planétaire de lutte contre le phénomène d'effet de serre au moment où la Chine et l'Inde devront, pour leur part, développer leur économie pour faire face à la pauvreté. Ce rapport ne sera pas le premier à mettre en garde contre les conséquences de changements climatiques sur les pays en voie de développement, notamment ceux situés en Afrique où l'on prévoit l'extension de la désertification et la rareté de régions pastorales. Un autre rapport du groupe international chargé d'étudier des changements climatiques avait indiqué, depuis une année, que l'augmentation de la température ne doit pas dépasser les 2 degrés.