Le réchauffement climatique, s'il n'est pas freiné, va aggraver la sécheresse en Afrique et provoquer des inondations le long de ses côtes. L'Afrique sera en première ligne du réchauffement climatique si le monde n'y remédie pas rapidement, une partie du continent noir risquant de se trouver incultivable ou inhabitable, alerte David King, conseiller scientifique du gouvernement britannique. La facture, déjà insupportable, s'alourdira. 70 millions d'Africains supplémentaires seront menacés de famine d'ici les années 2080 en raison de la poursuite du réchauffement climatique, prédisent des études qui relèvent que les températures ont augmenté en moyenne d'environ 0,7 degré Celsius en Afrique au cours du siècle écoulé. Climatologues, météorologistes et projectivistes sont unanimes pour dire que c'est le continent qui va souffrir le plus du changement climatique. Les tendances actuelles dans le climat de l'Afrique sont, par ailleurs, caractérisées par des changements polarisés ; il est, à la fois, plus pluvieux et plus sec. Le drame est que les Africains sont étrangers à ce qui va leur advenir. Le réchauffement, c'est la faute des Occidentaux et de la Chine aujourd'hui. La part des Africains dans l'émission de dioxyde de carbone, le premier des gaz à effet de serre constituant l'un des principaux facteurs du réchauffement de la planète, est insignifiante. Si la nécessité d'agir est unanimement reconnue à présent, Washington et Pékin, les deux principaux émetteurs de ces gaz, continuent à exprimer des réserves alors que l'Union européenne, le Japon et le Canada ont évoqué la nécessité de réduire de moitié les émissions mondiales d'ici 2050 pour ralentir le réchauffement. D. B.