Budget n Le montant de l?enveloppe qui sera dégagée, cette année, pour la traditionnelle revalorisation des pensions de retraite s?élève à 3 milliards de dinars. Cette enveloppe votée par le conseil d?administration de la Caisse nationale des retraites (CNR) et approuvée par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, permettra «une revalorisation légèrement supérieure» à celle de 2005, a indiqué, aujourd?hui, lundi, Abdelmadjid Azzi, secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs retraités (Fntr) lors de l?émission hebdomadaire de la Chaîne II de la Radio nationale L?invité de la presse. Néanmoins, le premier responsable de la Fntr a précisé qu?il appartient au Conseil d?administration de la CNR qui se réunira dans les tout prochains jours de décider du ou des taux de revalorisation, lesquels doivent avoir l?aval du ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Revenant longuement sur le projet de loi portant mesures d?encouragement et d?appui à la promotion de l?emploi qui sera examiné incessamment par l?Assemblée populaire nationale (APN) après avoir été adopté par le Conseil des ministres, l?invité de la Chaîne II dira que son organisation n?est pas contre la promotion de l?emploi, mais plutôt contre des articles qui sont en totale contradiction avec la loi fondatrice de la Sécurité sociale. «L?argent de la Sécurité sociale doit rester dans les caisses de la Sécurité sociale», insistera-t-il tout en expliquant que la révision à la baisse des cotisations des employeurs telle que prévu par ledit projet de loi veut dire qu?il y aura «moins d?argent pour la Sécurité sociale dans la mesure où c?est la Caisse nationale d?assurance-chômage (Cnac) qui supportera la différence». A la question de savoir s?il n?existe pas un projet de réforme du système national de Sécurité sociale, le secrétaire général de la Fntr répondra en ces termes : «On ne change pas un système qui marche.» «En France, la caisse des retraites a enregistré un déficit de l?ordre de 40 milliards d?euros, alors que chez nous, elle dégage des excédents chaque année», ajoutera-t-il. Commentant l?introduction d?un tarif de référence dans le remboursement des médicaments, il dira que son organisation n?a pas été consultée au préalable. «Il fallait ouvrir le débat», estime-t-il. Dans le même ordre d?idées, l?invité de la Chaîne II a fait savoir que la Fntr a proposé au ministère du Travail et de la Sécurité sociale d?agréer des médecins pour lutter contre le phénomène de la fraude dans le remboursement des frais médicaux. Une proposition qui a été acceptée par le ministère, selon Abdelmadjid Azzi pour qui «il aurait fallu la mettre en application en même temps que la nouveauté introduite dans le remboursement des médicaments».