Sur fond de craintes d'escalade militaire entre les Etats-Unis et l'Iran notamment, le cours du pétrole light sweet crude à New York a atteint ce mardi un nouveau record historique, à 70,86 dollars le baril vers 8h03 GMT lors des échanges électroniques, en hausse de 46 cents par rapport à la veille au soir. Il s'agit de son plus haut niveau depuis le début de sa cotation à New York en 1983. Ajusté à l'inflation, le prix du pétrole reste toutefois bien en dessous des 80 dollars atteints après la révolution iranienne de 1979. Il bat ainsi son précédent record établi le 30 août 2005 à 70,85 dollars le baril, un jour après que le cyclone Katrina eut endommagé de nombreuses raffineries. A Londres, le cours du brent a franchi, mardi, le seuil de 72 dollars le baril, un nouveau record depuis son début de cotation en 1988. Les échanges sur le marché londonien portent déjà sur le contrat juin. Selon Mike Fitzpatrick, analyste de la maison de courtage Fimat, le fait que l'Iran «ne montre aucune volonté de reculer sur le nucléaire» est la raison principale de la tension du marché. Selon Phil Flynn, analyste d'Alaron Trading : «Les marchés du pétrole prennent très au sérieux la menace de voir l'Iran s'engager dans une voie qui l'amènerait rapidement au point de non-retour.» Mais «il y a beaucoup d'endroits dans le monde où les troubles peuvent s'amplifier et provoquer de petites perturbations de l'approvisionnement», a-t-il ajouté.