Résumé de la 59e partie n «Ya Allah, c?est admirable !» Et après que se passe-t-il ? Les jours, les heures, le temps s?écoule sur la mélodie de Nôzhatou qui parle des rois, des khalifes, des legs qu?ils reçoivent... Et ayant ainsi parlé, ils se levèrent en silence et baisèrent la terre entre les mains du prince Scharkân et s'en allèrent en leur chemin. Alors Scharkân appela ses serviteurs et leur dit : «Il faut vous hâter de faire les préparatifs de la noce et d'apprêter toutes sortes de mets et de douceurs pour le festin.» Et les serviteurs se hâtèrent de suivre ses ordres et préparèrent immédiatement tout ce qu'il leur avait commandé. Et Scharkân retint pour la noce les épouses des émirs et des vizirs qui étaient venus écouter les paroles de Nôzhatou et les invita à être du cortège de la mariée. Aussi, à peine l'asr venu, le festin commença et les nappes furent tendues et l'on servit toutes choses pouvant satisfaire les sens et réjouir les yeux. Et tous les invités mangèrent et burent à satiété. Alors Scharkân fit venir les chanteuses les plus illustres de Damas et toutes les almées du palais. Et la noce fit retentir la salle du festin et la joie emplit toutes les poitrines. Et tout le palais, la nuit venue, fut illuminé depuis la citadelle jusqu'aux portes extérieures, ainsi que toutes les allées du jardin. Et les émirs et les vizirs vinrent, une fois Scharkân sorti du hammam, présenter leurs hommages entre ses mains et leurs v?ux de prospérité. Et comme Scharkân était assis sur l'estrade spéciale des nouveaux mariés, voici que soudain entrèrent les femmes du palais, lentement, sur deux rangs, avec la nouvelle mariée Nôzhatou soutenue par ses deux marraines. Et après les cérémonies de l'habillement, elles conduisirent Nôzhatou dans la chambre nuptiale et la déshabillèrent et voulurent procéder à sa toilette de corps ; mais elles virent qu'en vérité la toilette de corps était superflue pour ce miroir immaculé et cette chair d'encens. Alors les marraines firent à la jeune Nôzhatou les recommandations que font les marraines la nuit des noces aux jeunes filles, et lui souhaitèrent toutes sortes de délices et, l'ayant vêtue d?une chemise fine, elles la laissèrent seule sur le lit. Alors Scharkân fit son entrée dans la chambre nuptiale. Et il était loin de soupçonner que cette merveilleuse adolescente fût sa s?ur Nôzhatou ; et elle également ignorait que le prince de Damas fût son propre frère Scharkân. Aussi cette nuit-là, Scharkân entra en possession de la jeune Nôzhatou ; et leurs délices, à tous deux, furent considérables ; et la chose fut si bien faite que du coup Nôzhatou devint enceinte. Et elle ne manqua pas de le révéler à Scharkân. Alors Scharkân fut extrêmement réjoui et, lorsque vint le matin, il ordonna aux médecins d'inscrire ce jour heureux de la grossesse ; et il monta s'asseoir sur le trône pour recevoir les félicitations de ses émirs, de ses vizirs et des grands du royaume. (à suivre...)