Les dates proposées pour le tombeau du piton d?Akbou remontent au-delà du IIe siècle de l?ère chrétienne, sans doute pour accréditer l?hypothèse d?une origine romaine. En fait on ignore, faute d?une datation précise, à quelle époque il a été construit. S?il n?a pas servi de tombeau à un prince ou quelque personnalité locale, le mausolée du piton d?Akbou a dû servir de temple ; cependant les deux fonctions, funéraire et religieuse, se combinaient souvent dans la tradition berbère, la sépulture devenant un lieu de culte. Au Moyen Age, Akbou a été l?une des villes fortes du royaume des Ath Abbès, la puissante tribu kabyle qui, pour combattre ses rivaux du royaume de Koukou, de l?autre côté du Djurdjura, s?était alliée aux Turcs d?Alger. Depuis l?Indépendance, Akbou a connu une grande extension, devenant, après Béjaïa, l?un des plus grands centres urbains, sinon le plus grand de la région. Le nom, que l?on dérive parfois de l?arabe qubba (coupole) doit être plutôt rapporté à un verbe kabyle, qbebbi (être proéminent, être surplombant en parlant du relief), avec comme dérivé principal aqabiw (proéminence, tertre, élévation), sans doute par référence au fameux piton. Signalons qu?un village de la région de la Soummam porte le nom d?Aqabiw.