Au Kenya, les Chinois font des heureux et des anxieux : les ferrailleurs, qui vendent aux Chinois le plomb à un prix inégalé, se frottent les mains, mais les fabricants de batteries de voitures menacent de fermer boutique, faute de métal de récupération sur le marché local. Les Chinois, dont le marché automobile connaît la plus forte croissance dans le monde, recherchent désespérément du plomb pour fabriquer de nouvelles batteries. Depuis quelques mois, ils ont envahi le Kenya, où les vieilles batteries, d?où est extrait le plomb à recycler, sont un vrai business. Et ils ont fait exploser les tarifs. Ils achètent les batteries usagées 0,20 euro le kilo, contre 0,13 euro pour les acheteurs locaux. Devant cette menace, les industriels kenyans du secteur ont écrit en février au gouvernement pour que l'EAC interdise l'exportation des batteries usagées. Le Kenya va faire une proposition en ce sens lors d'une réunion d'experts de l'EAC début mai en Tanzanie.