Résumé de la 7e partie n Homme d?une grande cruauté, le Dracula de l?histoire a été supprimé par les Turcs aidés par les Valaques. Certes, Vlades Tapes a été un tyran sanguinaire, mais aucune source historique ne mentionne qu?il a été, ainsi qu?en fera la tradition, un buveur de sang, un vampire. Son nom est si intimement lié au vampirisme qu?il est devenu l?archétype même du vampire. En réalité, le surnom de Dracul, a d?abord été porté par son père, Vlad Dracul, mot roumain signifiant à l?origine «dragon», puis ayant pris le sens de «diable». Le blason de la famille de Dracula porte bien un dragon, symbole de la famille des Basarab, régnant en Valachie. La cruauté de Dracula et les exactions qu?ils a commises tout au long de son règne, ont dû faciliter le passage de «dragon» à «diable». Quant au mot dracula, c?est un diminutif de dracul, sans doute pour distinguer le fils du père. De son vivant même, Dracula était célèbre. Les sources, notamment celles provenant de ses adversaires saxons, le présentent comme un homme violent, aimant verser le sang. Il effrayait ses adversaires par le raffinement qu?il mettait à exécuter ses prisonniers. Il usait de toutes sortes de supplices mais son préféré était le pal ou pieu acéré par lequel il traversait le corps de ses victimes. L?instrument était enfoncé par l?anus pour les hommes, par le vagin pour les femmes, et il ressortait par la bouche, déchiquetant les organes intérieurs. Les victimes, qui ne ne mouraient pas immédiatement, connaissaient des souffrances atroces auxquelles assistait le despote. Quand il remportait une victoire ou alors quand il arrêtait des opposants, les collines de la Valachie s?ornaient de ces milliers de pieux au bout desquels pendaient de malheureux corps? Même en ces temps de guerre et de cruauté, ce supplice épouvantait les guerriers les plus endurcis ! Dur avec ses ennemis, Dracula l?était également avec ses sujets. On rapporte qu?il n?aimait ni les pauvres ni les mendiants qui vivaient, selon lui, sur le dos de la société. Un jour, il fit venir tous les pauvres et tous les malades dans sa cour et leur offrit un banquet. Quand ils eurent tous mangé et bu, il leur demanda s?ils désiraient qu?il mette fin à leur état de pauvreté. Ils répondirent oui. Il ferma alors les portes de la salle où les convives se trouvaient et il les brûla vifs ! Signalons que cette version du Dracula sanguinaire a été contestée par des auteurs roumains qui, au lieu de voir dans le voïvode de Valachie un monstre sanguinaire, ont tenté d?en faire une sorte de héros national. C?est la thèse, par exemple de A. Bonfini ou L. Chalcocondil pour qui Dracula était un chef implacable, mais juste, dont le seul souci était de défendre son territoire contre les convoitises de ses voisins. Toujours selon ces auteurs, c?est le roi de Hongrie, Mathias Corvin, qui aurait forgé la légende du monstre sanguinaire pour justifier son écartement et favoriser son rapprochement avec les Turcs. Cependant, cette version n?a pas été retenue, et au XIXe siècle, en écrivant son roman c?est le personnage du monstre que Bram Stoker met en scène, personnage que le cinéma va immortaliser à jamais. (à suivre...)