Relance n Le niveau des échanges entre l?Algérie et les Emirats arabes unis ne dépasse pas les 700 millions de dollars. Les autorités algériennes souhaitent plus de présence des investisseurs émiratis pour conduire des projets concrets. La commission mixte algéro-émiratie s?est ouverte, hier, à Djenane El-Mithak pour une session de deux jours afin d?évaluer le bilan des relations bilatérales et examiner les perspectives de renforcement de la coopération entre les deux pays. Beaucoup de projets seront lancés par les Emiratis en Algérie. Il s?agit en premier lieu de la création, ce mois de mai, d?une banque universelle à capitaux émiratis. Les autres projets touchent à l?immobilier, le transport et le tourisme. Selon le ministre des Finances, Mourad Medelci, «ces projets d?investissements touchent toute la composante de l?immobilier, la réalisation de centres d?affaires et d?hôtels de haut standing». Cela ne s?arrête pas à ce niveau puisque les hommes d?affaires émiratis sont intéressés par d?autres secteurs tels la pêche, l?agroalimentaire et le médicament. Le ministre a indiqué également que le volet des services sera rehaussé en termes de partenariat. «Nous allons signer un accord entre la Cosob (Bourse algérienne) et la Bourse des Emirats arabes unis afin de booster les marchés financiers.» Il est prévu dans ce cadre la création d?une société à capital-risque dont le projet sera concrétisé prochainement. De son côté, Mme Loubna Kacimi, ministre de l?Economie émiratie, a souligné que «les deux pays doivent étoffer leur coopération mutuelle et nous invitons les investisseurs algériens à s?établir sur le marché émirati qui offre des conditions d?accès plus faciles». La ministre a souligné la nécessité de «faire connaître les produits algériens aux Emirats arabes unis». Il faut savoir que le marché émirati reste le plus attractif dans la région arabe avec 7% de croissance pour le secteur privé. Le pays dispose de 6 grands ports équipés de silos ultrasophistiqués. Le DG de la Chambre de commerce algérienne, Brahim Bendjaber, a souhaité «la création de ports secs dans le Sud algérien afin de dynamiser les échanges commerciaux entre l?Algérie et les pays de la rive asiatique». Il invite donc les Emiratis à investir dans ce créneau rentable pour le transport des marchandises. Dans un point de presse, Hamid Temmar, ministre de la Participation, a estimé que «les Emiratis sont des professionnels et ont les moyens d?investir le marché algérien dans les domaines de la pétrochimie, de la construction et des technologies nouvelles». A ce niveau, les hommes d?affaires des deux pays plancheront pour concrétiser des projets.