Célébration n Le FLN a organisé, hier, au Centre international de presse, une rencontre avec les journalistes, dédiée à la Journée mondiale de la presse sous le thème «Le Code de l?information entre enrichissement et abrogation ». Cette rencontre, organisée par le secrétariat national à la communication de l?ex-parti unique, est, selon Boudjemaâ Haichour, une tribune de libre débat réservée aux journalistes. Le ministre de la Poste et des Technologies de l?information et de la communication a considéré que le Code de l?information est dépassé par le temps et doit être revu dans le fond et dans la forme. Pour que le journaliste puisse accomplir sa mission d?informer dans l?objectivité, le FLN a plaidé pour la mise en ?uvre d?une charte de la déontologie par la famille des médias. Pour le ministre FLN,«Il ne peut y avoir de véritable démocratie sans la liberté de la presse». Lui succédant à la tribune, le docteur Ahmed Hamdi, enseignant à l?Institut des sciences de l?information d?Alger, a donné une communication intitulée «Le Code de l?information, réalité et perspectives». Le premier Code de l?information, selon M. Hamdi, remonte à l?année 1963 où l?organisation de la presse était régie par des instructions. C?est en 1968 que l?Algérie a promulgué les premières lois régissant les médias et caractérisées par la définition du journaliste, ses devoirs, le mode de recrutement, la carte professionnelle? En 1982, l?Etat a promulgué un code consacré entièrement aux devoirs des journalistes. Selon M. Hamdi, 43 articles de ladite loi étaient consacrés aux peines, alors que «dans un pays normal, il doit y avoir quatre codes qui régissent les médias : code de la presse écrite, code de l?audiovisuel, code de la publicité et le code régissant le sondage d?opinion». Fatiha Maâtouk, enseignante à l?ITFC, a consacré sa communication à « La liberté de la presse d?après la méthodologie du travail journalistique». La conférencière a porté des critiques sur la presse écrite en Algérie relevant notamment «le faible niveau des journalistes». Pour elle, la presse est un groupe puissant dans la société, mais paradoxalement fragile, menacé et faible. Elle appuie son propos par des exemples comme le fait que les journalistes s?intéressent plus à de faux sujets, ne font pas la différence entre un phénomène et un problème ou encore qu?ils ne font pas la différence entre une donnée et une information. Pis, le journaliste algérien, selon elle, ne vérifie pas ses sources, ne respecte pas la pluralité des avis et ne fait pas la différence entre le fait et le commentaire. Le Dr Saïd Boumaiza, quant à lui, a traité le sujet relatif aux devoirs et responsabilités du journaliste. Il a regretté le fait que la presse n?est plus ce 4e pouvoir, car il existe «un cinquième pouvoir : celui des manipulateurs». Pour ce professeur, « la presse a perdu son indépendance, son impartialité et son objectivité. Pour cela, une charte de la déontologie est plus que jamais nécessaire»