Résumé de la 4e partie n Après la Première Guerre mondiale, Fritz Haarmann s?est lancé dans le trafic de viande. Il fournit notamment le restaurant de l?immeuble où il vit et tient boutique. La nuit est tombée depuis une heure et, à cause du froid, il y a très peu de gens dans les rues de Hanovre. Fritz Haarmann, vêtu d?une cape, un bâton de policier à la main, sillonne les couloirs de la gare, refuge, en cette veille de Noël, des sans-abri. Il ne tarde pas à voir un frêle jeune homme, un adolescent même, recroquevillé sur un banc. Il s?approche de lui et d?une voix terrible lance : «Papiers !» Le jeune garçon se redresse, effrayé. Il prend Fritz pour un policier et répond, effrayé : «Je les ai perdus, monsieur.» Fritz prend un air sévère : «Perdus ? Dis plutôt que tu n?en as pas et que tu vagabondes loin de chez toi ! ? Non monsieur... ? Je dois t?emmener au poste de police !» Il regarde attentivement le jeune homme, se gratte le menton, puis dit : «Non, on te jetterait dans une cellule, parmi les ivrognes... Mais si tu restes là, tu ne manqueras pas de te faire agresser ou alors arrêter...» Il se tait un moment, comme pour réfléchir, puis dit : «Je t?emmène chez moi, tu mangeras un morceau, puis tu dormiras dans un coin ! Au matin, tu pourras partir où tu veux. Ça te va ? ? Oh oui, monsieur», répond le jeune homme, éperdu de reconnaissance. Il se lève de son banc et suit Fritz «qui vient de finir son service et rentre chez lui». Il n?y a personne dans l?immeuble de la Kellerstrasse où il habite et où se trouve le restaurant de Frau Engel : on ne voit donc pas arriver Fritz et son jeune «invité». «Entre, lui dit-il, en ouvrant la porte de sa chambre. Ce n?est pas grand, chez moi, mais tu seras à l?aise !» Hans Grans, son compagnon habituel, est parti, laissant sa place. «Tu dois avoir faim ? dit Fritz. ? Oh oui, monsieur, dit le jeune homme, je n?ai rien mangé de la journée. ? Je vais te donner à manger !» Il lui confectionne un casse-croûte, à base de pain et de viande et le regarde manger en souriant. Au moment de se mettre au lit, Fritz fait comprendre à son invité ce qu?il attend de lui. Le jeune homme, au début dégoûté par les propositions qui lui sont faites, finit par accepter. Si Fritz l?a si généreusement invité chez lui, c?est certainement pour cela. S?il refuse, il se retrouvera dans la rue et peut-être même, puisqu?il prend toujours son hôte pour un policier, au commissariat de police. Il va donc se soumettre à tous ses caprices : l?essentiel n?est-il pas d?avoir, après avoir bien mangé, un toit pour la nuit ? Fritz, très satisfait de la docilité de son invité, éteint la lumière. (à suivre...)