Si Krafft est devenu célèbre, c'est surtout parce qu'il a été l'un des premiers à appliquer les statistiques dans le domaine de l'astrologie. On en trouve des développements dans ses deux ouvrages, Les Influences cosmiques sur l'être humain (1923) et Traité d'astrobiologie (1939). Il a passé de longues heures, dans les bureaux de l'état civil, relevant les dates de naissance de milliers de personnes, enquêtant sur leur vie, pour déterminer l'influence des astres sur elles. Par des formules très sophistiquées, Krafft parvient ainsi à établir une corrélation entre la date de naissance et les événements de la vie. En fait, il est prouvé, aujourd'hui, que les calculs compliqués auxquels il s'est livré pour prouver la véracité de l'astrologie, ne sont pas très probants. Sa théorie de l'astrobiologie est également très vague : s'inscrivant contre l'astrologie traditionnelle, elle soutient que l'univers entier est commandé par le mouvement des astres. Mais à partir de 1930, il renonce à cette dénomination, lui préférant celle de typocosmie, terme qu'il invente pour dire que le monde est commandé par des archétypes planétaires : en fait toutes ces notions sont vagues et souvent Krafft se perd dans de longs commentaires pratiquement incompréhensibles. Mais il fera des prédictions justes, ce qui le fera remarquer de certains astrologues et c'est ainsi qu'un de ses collègues astrologues, le Dr Fesel, va l'appeler auprès de lui à Berlin. Un dirigeant nazi, Goebbels, lui a commandé une interprétation des centuries de Nostradamus sur l'avènement d'Hitler et la victoire de l'Allemagne sur la France et l'Angleterre.