Au début des années 1950, un psychologue et statisticien français, Michel Gauquelin, a entrepris un travail de recherche visant à démontrer l'absurdité des théories astrologiques et des prétendues influences astrales sur la destinée des hommes. Il a ainsi réuni une masse d'informations sur un grand nombre de personnalités, avec l'idée que des personnes, nées dans les mêmes conditions astrales, ont eu des destinées différentes. C'était, en effet, porter un coup à l'astrologie qui prétend justement que le mouvement des astres oriente la destinée humaine. Son dépouillement fait, Gauquelin a la surprise de découvrir qu'il aboutit à des conclusions... diamétralement opposées. «Tout à la fin de notre enquête destinée à démystifier l'astrologie par la statistique, écrit-il, nous nous sommes trouvés, un jour, devant de très curieuses anomalies. Dans l'un des groupes d'expériences (il s'agissait des naissances de 576 académiciens de médecine), la fréquence des positions astrales s'éloignait brusquement des normes. Ce résultat ne pouvait être attribué au hasard : en effet, tous les statisticiens l'auraient jugé comme très significatif. Quoique ce phénomène n'eût aucune ressemblance avec les lois traditionnelles de l'astrologie, il était si frappant que nous ne pouvions le négliger. Qu'avions-nous observé exactement ? Une étrange préférence de futurs grands médecins à naître quand Mars ou Saturne venait de se lever à l'horizon ou de culminer dans le ciel. En revanche, pour le commun des mortels, il n'en était jamais ainsi et c'est bien le plus étonnant.»