Résumé de la 4e partie Au fil des jours, Houria découvre que sa voisine Maïssa n?est pas quelqu?un de très généreux ni de très sain, comme elle l?avait cru au début. «Je suis seule au milieu de ces loups, pensa-t-elle, et sans homme, avec mes petits.» Alors, elle adopta une attitude réservée tout en continuant, de temps à autre, ses conversations sur le pas de la porte et en s?efforçant de les écourter le plus possible, prétextant un travail urgent. ? Tu devrais laisser la lumière du couloir allumée la nuit, lui répéta une fois encore Maïssa. ? Qui peut vouloir entrer chez moi ? Les voleurs n?ont rien à prendre. Mais grâce à Dieu, il ne m?arrivera rien ! ? On ne sait jamais ! Des gens pourraient entrer te tuer et personne n?en saurait rien, avec cette obscurité dans la cour. ? Mais? pourquoi me tuer ? Qu?ai-je fait ? Et pourquoi moi ? ? On ne sait jamais, te dis-je ! Par ici, il y a des gens de toute sorte ! Enfin, je te laisse, je n?ai pas terminé de préparer le repas, et mon mari ne supporte pas de retard. Et elle laissa Houria perplexe, inquiète, se demandant jusqu?à quel point accorder du crédit au bavardage de la vieille femme? Les nuits suivantes, Houria essaya de veiller un peu, debout derrière le rideau de la salle, tandis que dormaient les enfants. Elle déposait maintenant chaque soir, derrière sa porte de bois, une lourde barre de fer qu?elle avait trouvée dans la «setha» à son arrivée, et, près de son oreiller, à portée de main, son gros rouleau à pâtisserie dont elle comptait bien se servir en cas de besoin. Petit à petit, elle finit par venir à bout de son angoisse. «Maïssa est une vieille radoteuse, mais je ne dois pas montrer ma peur. Gardons notre calme !», se disait-elle, quand elle y pensait. ? Tu n?as entendu personne marcher sur ta terrasse ? lui avait demandé sa voisine un matin. Je me suis levée en pleine nuit, j?ai le sommeil si léger et j?ai vu une silhouette sur ta maison. (à suivre...)