Résumé de la 8e partie n Fritz Haarmann est dénoncé par un jeune homme qu'il a fait arrêter pour insulte. La police décide enfin d'enquêter sur lui. Il est surpris de voir les policiers arriver chez lui. Il est pris d'une violente colère quand il apprend qu'ils viennent avec un ordre de perquisition. «Quoi ! Vous accordez foi aux propos d'un jeune voyou qui m'insulte ! Au lieu de l'interroger, lui, vous venez m'importuner ! Vous ne savez pas qui je suis ! Je suis un homme respecté dans tout le quartier ! — Justement, vos voisins ont déposé plainte contre vous !» Les policiers commencent aussitôt la fouille et découvrent un grand tas de vêtements : pantalons, chemises, chaussures, bretelles, sous-vêtements. «Ce sont mes effets personnels !» proteste-t-il. Ils saisissent le tout. On découvre aussi des traces de sang sur le plancher. «Tout le monde sait que je vends de la viande ! dit-il. —Il faudra que tu expliques la provenance de cette viande !» Il est arrêté le jour même. Les parents de jeunes disparus sont convoqués. Plusieurs d'entre eux reconnaissent des effets ayant appartenu à leurs enfants. Haarmann est interrogé sans ménagements : «Qu'as-tu fait de ces enfants ? — J'ignore de qui vous parlez», proteste-t-il. Mais ses voisins qui, autrefois, le craignaient à cause de ses rapports avec la police, viennent témoigner. Plusieurs reconnaissent dans les photographies de disparus des jeunes vus en compagnie de Haarmann. Certains rapportent des objets que le boucher leur a vendus. Les parents des victimes les reconnaissent comme ayant appartenu à leurs enfants. Il nie avoir rencontré ces jeunes, il nie avoir vendu les objets : toutes ces accusations viennent de ses ennemis qui cherchent à lui nuire. Il évoque les services rendus à la police et réclame qu'on lui témoigne de la considération. «J'ai fait arrêter des délinquants et des opposants ! Hier, on sollicitait mes services, aujourd'hui, on me traite comme un délinquant !» Mais les policiers ne veulent pas le ménager. Ils ont enfin compris quel type d'homme a été leur «collaborateur» et ils craignent que les autorités apprennent qu'ils ont couvert ses activités criminelles. Il est passé à tabac, on l'empêche de dormir, on lui injecte des barbituriques pour l'abêtir et le pousser à passer aux aveux. Il résiste, fait même des crises de délire et des convulsions. «Je n'ai rien fait ! Je suis un honnête homme ! Je suis victime de calomnies ! C'est un coup monté de mes ennemis ! Je veux voir un pasteur !» Le pasteur, comme tout le monde, est au courant des soupçons qui pèsent sur Haarmann. Il refuse de le voir, d'entendre sa confession. «Cet homme, déclare-t-il, est le diable en personne !» (à suivre...)